
Vous les avez certainement déjà aperçues au coin d’une rue, sur le parking d’un supermarché ou dans les déchetteries. Les bornes « Le Relais » sont aujourd’hui devenus une référence dans la collecte textile. Dans les Yvelines, on en compte environ 450. Mais savez-vous comment vos vêtements et chaussures usagés sont triés après les avoir déposé dans ces conteneurs ?
Dans l’entrepôt du Relais Val de Seine, à Chanteloup-les-Vignes, les vêtements débordent de tous les côtés. Pas de surprise, puisqu’il s’agit du plus grand centre de tri de textiles des Yvelines. Tous les habits proviennent des conteneurs situés dans les départements des Yvelines (78), des Hauts-de-Seine (92) et du Val-d’Oise (95). « Ce sont des bornes de collecte où tous les particuliers, professionnels ou associations peuvent donner des vêtements, qu’ils soient de qualité ou non », explique Christelle Kadi, assistante de direction au « Relais Val de Seine ».
120 salariés en insertion sociale et professionnelle
Une fois récoltés et ramenés à l’entrepôt, près de 20 tonnes de vêtements sont, chaque jour, classés à la main sur un long tapis de 50 mètres par le 170 salariés de l’entreprise. Parmi eux, 120 sont en insertion sociale et professionnelle. Un engagement de l’usine solidaire qui a déjà permis 3 000 retours à l’emploi durable depuis 1994, date à laquelle l’activité du « Relais Val de Seine » a commencé. « Nous proposons un contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) de deux ans », indique l’assistante de direction. « Le salarié est également accompagné par un conseiller d’insertion professionnelle pour développer son projet professionnel dans le secteur d’activité qui lui correspond, à la fin de son contrat chez nous. »
Cette année, la société a dû revoir ses effectifs à la hausse. Notamment, car le nombre de donateurs est en constante augmentation. En 2024, « Le Relais Val de Seine » a collecté 6 700 tonnes de textiles. C’est une tonne de plus qu’en 2023. « C’est vraiment une évolution conséquente. À l’époque, on employait à 100 personnes en insertion. Mais plus les années passent, plus les personnes éloignées de l’emploi sont nombreux« , raconte Christelle Kadi. « Nous devons embaucher en fonction de l’activité. »
Friperie, upcycling… Une seconde vie pour chaque vêtement
Les trois quarts des vêtements et accessoires récoltés sont ensuite revendus dans les friperies solidaires du Relais. Six d’entre elles sont situées dans les Yvelines. L’entreprise possède aussi un espace d’upcycling, ce qui permet de réparer une pièce. « Et puis lorsque les textiles sont en trop mauvais état, on essaie d’en faire un autre produit », explique Christelle Kadi. « Par exemple, on peut en faire du combustible ou un isolant. C’est notamment le cas pour le jean. Pour cela, nous envoyons les vêtements dans une usine dans le Nord de la France. »
Au total, « Le Relais Val de Seine » comptabilise 3% de déchets. D’ici fin 2025, l’entrepôt devrait s’agrandir pour répondre à la constante évolution de l’activité.