Deuxième émission de la quatrième saison de l’émission « Avec Les Yeux De Morgane ».
Le Zoo-refuge La tanière est un lieu unique où se rencontrent le sauvetage animal et l’inclusion des personnes en situation de handicap. Situé à Chartres, cet espace se distingue par sa mission d’accueil d’animaux issus de situations difficiles (saisies, laboratoires, spectacles) et son approche innovante de la médiation animale.
Découverte du site grâce à ce nouveau numéro d’Avec Les Yeux De Morgane. Morgane Legrand est accompagnée de Fanny Batailler et Patrick Violas du Zoo Refuge La Tanière située à Nogent le Phaye.
Un refuge pas comme les autres
La Tanière n’est pas un zoo traditionnel. Chaque animal a son histoire : blessures, handicaps, ou séquelles d’une vie passée dans des laboratoires ou des conditions inhumaines. Depuis sa création, le refuge a sauvé plus de 4 000 animaux, avec une grande partie d’entre eux placés en milieux adaptés après avoir été soignés.
Les visiteurs découvrent ici des animaux différents : certains boitent, d’autres portent des cicatrices visibles ou souffrent de handicaps. Et pourtant, comme le souligne le cofondateur de La Tanière, « ce sont les plus beaux du monde ». Chaque enclos raconte l’histoire d’un animal, avec une approche pédagogique et positive.
L’importance de la médiation animale
La médiation animale, ou zoothérapie, est au cœur de La Tanière. Cette pratique repose sur l’interaction entre les animaux et des publics fragilisés, comme les personnes âgées, les jeunes en situation de handicap ou les enfants autistes. Les animaux deviennent des alliés précieux pour stimuler des capacités physiques, cognitives et émotionnelles.
Comme l’explique Fanny, zoothérapeute à La Tanière : « Lorsqu’on demande à une personne de se lever pour promener un chien, la motivation est immédiate. » Ce simple geste transforme une rééducation souvent perçue comme douloureuse en un moment agréable, et permet à ces personnes de retrouver confiance en elles.
L’impact positif sur les personnes en situation de handicap
L’un des exemples les plus marquants de l’impact de la médiation animale à La Tanière est celui de Mamoudou, Ismat, Brahim et Andrea, des adolescents de l’institut médico-éducatif « La rencontre de Trappes » tous les 15 jours, ils viennent se ressourcer à la ferme d’Aurore, au sein du refuge. En prenant soin des animaux, ils développent leur sens des responsabilités et améliorent leur estime de soi.
Pour ces jeunes, nourrir et soigner les animaux est un moyen de travailler indirectement sur leur propre bien-être et leur santé. Par exemple, lors du soin apporté à Moutarde, un cochon d’Inde, ils apprennent l’importance de l’hygiène et de la prévention.
Inclusion au quotidien : une approche adaptée
La Tanière ne se contente pas de sauver des animaux. Elle s’engage aussi activement dans l’inclusion des personnes en situation de handicap. Le parc est aménagé pour être accessible à 90 % aux fauteuils roulants et aux personnes à mobilité réduite. Patrick, cofondateur du refuge, insiste sur l’importance de la pédagogie : « Nous travaillons avec des bénévoles et des soigneurs formés pour accompagner les groupes d’enfants ou d’adultes en difficulté, afin qu’ils puissent pleinement profiter de l’expérience. »
Au-delà de l’accessibilité physique, La Tanière fait aussi un travail de sensibilisation auprès des jeunes générations. Les enfants de moins de 11 ans bénéficient d’une entrée gratuite, afin de s’assurer que tous puissent découvrir les animaux et apprendre à les respecter.
Des histoires qui inspirent
L’histoire de Cannelle, un macaque rescapé d’un laboratoire, est emblématique de l’esprit de La Tanière. Première primate en France à avoir été sortie d’un laboratoire pour mener une « seconde vie », Cannelle symbolise l’espoir et la résilience. Pour le fondateur du site : « Ses yeux m’ont traversé, et j’ai compris que nous faisions bien plus que sauver des animaux. »
Ce genre de témoignages renforce l’idée que La Tanière n’est pas seulement un lieu de refuge pour les animaux, mais aussi pour les humains qui trouvent dans ces histoires une source d’inspiration.
