Dans la nuit du 16 au 17 novembre 2024, Louis Burton, skipper de l’Imoca Bureau Vallée, a connu un sérieux coup dur. En pleine 10e édition du Vendée Globe, alors qu’il naviguait dans le peloton de tête, son bateau a subi une avarie importante. Un incident qui rappelle les risques omniprésents de cette course autour du monde, en solitaire et sans assistance.
Une fissure de 40 cm sur le pont
Louis Burton a découvert une fissure de 40 cm sur le pont de son bateau, accompagnée de bosses et de fentes s’étendant jusqu’au bordé. Dans une vidéo qu’il a partagée, on aperçoit clairement les zones touchées. Une petite quantité d’eau s’est infiltrée, sans provoquer d’inondation majeure.
L’incident s’est produit alors que Bureau Vallée naviguait au portant sous un grain, une allure qui exerce de fortes contraintes sur la structure du bateau. Cet Imoca, équipé de foils pour maximiser sa vitesse, est conçu pour affronter des mers difficiles, mais ces innovations rendent la coque plus vulnérable dans certaines conditions.
Poursuivre, malgré tout
Face à l’ampleur des dégâts, le skipper a pris une décision courageuse : continuer la course. Il a adapté sa trajectoire et réduit sa vitesse pour limiter les contraintes sur les zones fragilisées. En parallèle, il effectue des analyses techniques à bord pour évaluer ses options de réparation. Les priorités : stabiliser les parties abîmées et éviter d’aggraver la situation.
La direction de course suit attentivement l’évolution et reste en contact avec Burton pour garantir sa sécurité.
Une édition sous haute tension
Cet incident s’inscrit dans un Vendée Globe particulièrement exigeant pour les skippers. Quelques jours auparavant, Maxime Sorel, un autre concurrent, avait dû abandonner en raison de problèmes techniques. Avec ses conditions extrêmes, la course met à rude épreuve les hommes et les machines.
Malgré les technologies de pointe utilisées pour construire des bateaux comme Bureau Vallée, les Imoca restent soumis à des forces colossales, notamment dans les mers du Sud. La fissure observée sur le bateau de Louis Burton illustre ces défis techniques constants.
Louis Burton, un marin expérimenté
Ce n’est pas la première fois que Louis Burton fait face à l’adversité. Pour son quatrième Vendée Globe, le skipper s’appuie sur une solide expérience :
- 2012 : Contraint à l’abandon après une collision en Atlantique Sud.
- 2016-2017 : 7e place malgré des conditions difficiles.
- 2020-2021 : Performance impressionnante avec une 3e place en 80 jours.
L’Everest des mers
Le Vendée Globe 2024 reste fidèle à sa réputation : celle d’être l’une des courses les plus exigeantes au monde. En combinant endurance, innovation et maîtrise technique, chaque skipper et chaque bateau doit repousser ses limites. Pour Louis Burton, l’avarie survenue est un nouveau défi à relever, dans une aventure où chaque jour compte.