
Nathalie Dumouchel-Walter a fondé sa savonnerie « Sabuni & Cie » en 2023. Elle y fabrique des savons, des shampoings et depuis peu des déodorants. TV78 l’a suivi lors d’une préparation d’un de ces savons.
À Garancières, petite commune des Yvelines de 2 500 habitants, Nathalie Dumouchel-Walter nous accueille aux portes de son portail sur lequel est inscrit « Savonnerie artisanale Sabuni & Cie« . Dans la cour, son camion de livraison est garé. « C’est à gauche, suivez-moi », indique-t-elle. « Je vais vous équiper. »
Après avoir enfilé une blouse, noué un bandana autour de la tête et mis des sur-chaussures, Nathalie donne le top-départ. « On va commencer par peser l’eau pour y intégrer la soude caustique. » Ce jour-là, la savonnière prépare son savon exfoliant au litsée citronnée : le savon Kusugua. « On va ensuite peser le beurre de karité et l’huile de coco avant de les faire fondre dans cette grande casserole. Une fois que tout aura fondu, on rajoutera l’huile d’olive, les huiles essentielles puis les graines de pavot. Ce qui donne cet aspect exfoliant. »
« Ce projet me tenait à cœur, même si ce n’est pas facile tous les jours. »
Passionnée par son activité, Nathalie n’était pourtant pas destinée à en faire son métier. Initialement, cette ancienne employée administrative fabriquait quelques produits ménagers pour son usage personnel. « Au départ, je voulais me débarrasser des bouteilles plastiques à usage unique », explique-t-elle. Puis durant le confinement en 2020, elle passe un cap et se lance dans la fabrication de ses propres savons. Alors qu’elle finit par y prendre goût, la savonnière commence officiellement son activité en 2023. « Au démarrage, ce n’est pas facile. Il y a beaucoup de frais », témoigne-t-elle.
Pour réduire les dépenses, Nathalie a installé son atelier dans l’ancienne buanderie de sa maison. « Ce n’est pas très grand, mais ça permet de faire des économies« , relativise-t-elle. Cependant, la savonnière doit faire face à d’autres dépenses. « Pour vendre un savon, chaque recette doit être vérifiée par un toxicologue, c’est obligatoire pour protéger l’utilisateur final. Mais ça a un coût« , raconte-t-elle. « Il faut aussi acheter le matériel, la matière première, les emballages… Lorsqu’on additionne tout, ça représente un certain coût. »
Pour le moment, les ventes de Nathalie ne sont pas suffisamment nombreuses pour que sa savonnerie soit rentable. Néanmoins, la savonnière parvient à trouver quelques clients. « J’essaie aussi de développer des partenariats avec des boutiques qui vendent ce type de produits. »