![Public Sénat, Marcel Pagnol et Madagascar : le café politique de Michel Laugier, sénateur](https://i1.ytimg.com/vi/if1wVO1Qfpg/maxresdefault.jpg)
Le Café Politique est un rendez-vous d’échange avec les personnalités qui façonnent la vie politique locale et nationale. Dans ce format, les invités se livrent sur leur parcours, leurs convictions et les grands enjeux de leur mandat.
Pour cette nouvelle édition toujours présentée par Wilfried Richy, Pierre Bédier, président du département des Yvelines, est l’invité du Café Politique. Retour à Mantes-la-Jolie, crise budgétaire, départ des Républicains et avenir du département : il répond sans détour aux questions de tv78.
L’émission est disponible en vidéo, mais aussi en podcast sur Spotify et Apple Podcasts (Directement accessible depuis tv78.com)
Un président sans ambition nationale mais engagé pour les Yvelines
D’entrée de jeu, Pierre Bédier tranche net : s’il était sollicité pour entrer au gouvernement, sa réponse serait un refus catégorique. L’ancien député et secrétaire d’État préfère concentrer son action sur son département, loin des turbulences nationales.
“Ce serait non.” (Pierre Bédier, à propos d’une éventuelle nomination ministérielle)
Mais ce retrait de la scène nationale ne signifie pas un désengagement. Au contraire, son retour dans le conseil municipal de Mantes-la-Jolie a surpris, après un différend avec l’actuel maire. Un retour qui, selon lui, était une évidence :
“J’aime cette ville, j’aime ses habitants. Si les Mantais veulent du changement, je serai là.”
Crise financière dans les Yvelines : « La fête est finie »
Baisse des recettes, augmentation des dépenses sociales… Le département des Yvelines fait face à une situation budgétaire difficile. Pierre Bédier insiste sur la nécessité d’une gestion rigoureuse et d’arbitrages financiers serrés.
“Nous devons maintenir nos investissements tout en contenant la dette.”
Quels projets sont préservés malgré la crise ?
- Le développement universitaire avec l’École des Mines à Versailles-Satory
- Le projet Ix Campus à Saint-Germain-en-Laye
- Le soutien aux infrastructures de transport, dont le RER E
Départ des Républicains : une rupture nette
C’est en pleine dégustation d’un steak tartare à Versailles que Pierre Bédier a appris la décision d’Éric Ciotti de s’allier avec l’extrême droite. Une annonce qui l’a poussé à quitter immédiatement Les Républicains, sans l’ombre d’un doute.
“Toute alliance avec l’extrême droite est contraire à l’intérêt national.”
S’il ne ferme pas définitivement la porte à un retour, il pose une condition : une clarification idéologique du parti.
Un projet majeur : le RER E, colonne vertébrale de la vallée de Seine
Au cœur de son action pour le territoire, l’extension du RER E reste un combat de longue haleine. Initié dès 1992, ce projet structurant vise à désenclaver la vallée de Seine, un secteur où se concentrent 50 % des bénéficiaires du RSA du département.
“Sans une grande infrastructure, il est impossible de relancer l’économie locale.”
Quand verra-t-il enfin le jour ? Malgré de nombreux retards, Pierre Bédier assure que le plus dur est passé et que les échéances se rapprochent.
Un attachement profond à l’histoire et à Mantes-la-Jolie
Lorsqu’on lui demande un lieu qui symbolise son engagement, il évoque immédiatement la collégiale de Mantes-la-Jolie. Un monument dont il admire l’élévation et qu’il compare à l’ambition qu’il veut insuffler à la politique locale.
Un mot de conclusion : quelle vision pour l’avenir ?
S’il se montre inquiet face aux divisions politiques et aux tensions sociales, Pierre Bédier reste convaincu du potentiel du pays et de son territoire. Il prône un retour aux valeurs de l’engagement collectif et au patriotisme, qu’il refuse de voir dévoyé.
“Nous avons fait de grandes choses par le passé, nous pouvons encore le faire.”
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