Nicolas Sahnes : un artiste entre acier et lumière à Saint-Quentin-en-Yvelines

Publié le 01 septembre 2025

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Nicolas Sahnes : un artiste entre acier et lumière à Saint-Quentin-en-Yvelines

Monteur : Marine de la Barbée / Vidéo : Patrick Jacques de Dixmude

Émission

Artiste discret mais engagé, Nicolas Sahnes développe depuis 40 ans une œuvre puissante, entre sculpture monumentale et peinture méditative. Installé à Saint-Quentin-en-Yvelines, il façonne l’espace à travers des lignes d’acier peintes en blanc et questionne, dans un va-et-vient constant, le rapport entre matière, vide et perception.


Depuis près de 40 ans, Nicolas Sahnes construit une œuvre sculpturale singulière, faite de lignes d’acier fermées, blanches, élancées, installées dans l’espace public ou dans des collections privées. Son atelier, situé à Trappes, lui offre la proximité avec la nature et l’accès aux réseaux professionnels de la capitale.

Ses sculptures monumentales, visibles notamment à Strasbourg, Rodez, Val-de-Reuil ou encore aux États-Unis, sont pensées pour tenir par elles-mêmes dans l’espace, dans un jeu d’équilibre entre la ligne, la lumière et le vide.

« La sculpture, c’est un dialogue entre ce qui est là et ce qui ne l’est pas. Il faut que les formes soient justes, que les lignes s’équilibrent pour créer du sens. »

Depuis 5 à 6 ans, Nicolas Sahnes explore un autre support : la peinture comme prolongement du travail sculptural. Ses toiles s’inscrivent dans la même recherche plastique : elles s’intéressent aux vides laissés par la matière, aux tensions entre les formes, aux rapports d’équilibre.

Il y développe une métaphore du lien social, de la distance, du rapport entre les êtres. Ce questionnement, loin d’être théorique, prend forme dans un rythme de travail rigoureux, entre sculpture le matin et peinture le soir, six jours sur sept.

Une réflexion sur le monde, entre exigence plastique et éthique du beau

Nicolas Sahnes ne revendique aucun message politique ou militant, mais son œuvre porte une vision du monde. Il interroge la place de l’artiste, la fabrication, la matérialité, à l’heure d’une société dominée par le numérique.

« Il y a une relation entre la main et l’esprit qui est essentielle. Aujourd’hui, elle est mise en danger. C’est pour cela que je m’enferme dans mon atelier : pour revenir à quelque chose de fondamental, presque vital. »

Il défend une vision du « beau », relative, personnelle, mais essentielle à préserver. Son approche mêle humilité artisanale et exigence artistique, avec une production soutenue et un réseau fidèle de collectionneurs et galeries.

Un artiste indépendant bien ancré dans les Yvelines

Fils de paysan, il aime ce territoire des Yvelines pour sa proximité avec la campagne et son ouverture sur Paris. « C’est un cadre agréable à vivre, avec de beaux espaces comme Saint-Quentin, Versailles, Trappes. »

S’il travaille en partie hors des circuits commerciaux classiques, il est représenté par des galeries, et soutenu par des collectionneurs qui suivent et défendent son travail depuis plusieurs années.

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