Motion de censure : comment vont voter les députés des Yvelines ?

Publié le 03 décembre 2024

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Motion de censure : comment vont voter les députés des Yvelines ?

Wilfried Richy

Chronique

La crise politique s’intensifie à l’Assemblée nationale. Mercredi 4 décembre, deux motions de censure seront débattues pour renverser le gouvernement de Michel Barnier. Les députés des Yvelines ont exprimé des positions variées, témoignant des tensions politiques au sein des partis.

Yaël Braun-Pivet appelle à la prudence

Yaël Braun-Pivet, députée Renaissance des Yvelines et présidente de l’Assemblée nationale, a déclaré sur Sud Radio que les institutions françaises sont prêtes à gérer les conséquences d’un vote de la motion. « Il n’y a pas de catastrophe annoncée, pas de shutdown à l’américaine. Nous avons différents scénarios possibles. » Cependant, elle a reconnu une instabilité politique croissante, appelant au calme et à la responsabilité.

Aurore Bergé et Karl Olive défendent la majorité

Aurore Bergé, députée de la 10e circonscription des Yvelines, a vivement critiqué l’alliance des oppositions sur BFM TV : « Le RN et la gauche sont prêts à voter ensemble une motion de censure. Les Français qui espèrent de la stabilité demanderont des comptes à ceux qui voteront la censure. Les Français jugeront.« 

Karl Olive, député de la 12e circonscription, a exprimé sa déception sur X (anciennement Twitter) : « Je suis triste pour la France. Le pays doit être plus important que les partis. […] Regardons le résultat, le RN tient tout le monde par la barbichette ! » Il a insisté sur la nécessité de soutenir Michel Barnier pour garantir la stabilité du pays.

L’opposition de gauche mobilisée

Du côté de l’opposition, Dieynaba Diop, députée de la 9e circonscription, a relayé sur son compte X (anciennement Twitter) le communiqué du groupe socialiste dénonçant « l’échec de la méthode Barnier« . Le texte critique un budget qui mettrait en danger la Sécurité sociale et les services publics.

Benjamin Lucas, député de la 8e circonscription, a lui publié sur ce même réseau une image affirmant son soutien à la motion : « Je signe la motion de censure. » Un geste ui incarne une unité de la gauche face à la majorité présidentielle.

De son côté le député des Yvelines Charles Rodwell (1ère circonscription) demande aux socialistes de prendre leurs distances avec les insoumis.

Le groupe centriste n’entend pas « ajouter du chaos »

Laurent Mazaury, député de la 11e circonscription, membre de l’UDI et du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires à l’Assemblée nationale, a annoncé qu’il ne voterait pas la motion de censure. S’il reconnaît que le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) est « perfectible », il considère qu’une censure plongerait la France dans le chaos, ce qu’il juge incompatible avec l’intérêt national.

Selon lui, les conséquences d’une censure seraient lourdes : hausse de l’impôt sur le revenu pour certaines catégories de Français, recul du pouvoir d’achat, retard des mesures d’urgence pour les agriculteurs et baisse des moyens pour la police et la justice, aggravant l’insécurité. Il plaide pour « des solutions responsables » plutôt qu’un blocage institutionnel.

La droite critique Marine Le Pen

Les Républicains dénoncent l’attitude de Marine Le Pen, qu’ils accusent « de faire basculer le pays dans le chaos » en annonçant que le RN soutiendrait la motion déposée par la gauche. Ces critiques s’inscrivent dans un contexte où LR cherche à se positionner comme une opposition responsable.

Le Ministre yvelinois Othman Nasrou (LR) membre du gouvernement, a déclaré sur France Info : « Ce qui menace l’intérêt du pays, ce n’est pas le dépôt d’une motion de censure, c’est le dépôt de bilan. » Une critique qui souligne les tensions au sein de la droite face à la situation politique actuelle.

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