Après une nuit passée sur les routes, les agriculteurs ont levé leur mobilisation en début de matinée sur la N118, à hauteur de Vélizy-Villacoublay. Ces actions marquent une nouvelle étape dans la colère grandissante du monde agricole. Le 17 novembre, une centaine d’agriculteurs avaient répondu à l’appel de l’Alliance FNSEA – Jeunes Agriculteurs, protestant contre des situations qu’ils jugent inacceptables pour leur profession.
Une mobilisation contre l’accord du Mercosur
« Rien n’a bougé depuis l’an dernier », témoignait un agriculteur mobilisé. En janvier 2024, une première vague de protestations avait déjà paralysé plusieurs axes routiers pendant plusieurs semaines. Mais, malgré les promesses du gouvernement, aucun progrès tangible n’a été enregistré, selon les manifestants.
Le principal sujet de mécontentement : l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur. Les agriculteurs dénoncent un accord qui favoriserait l’importation de produits agricoles issus de modèles non conformes aux normes françaises.
« Cet accord serait dramatique pour l’agriculture française », a déclaré un porte-parole. Leur message est clair et s’adresse directement au président de la République, actuellement en déplacement au G20 : « Ne signez pas cet accord ! »
Une mobilisation en deux phases
Cette levée du blocage ne signifie pas la fin des actions. Cette journée sur la N118 n’est qu’un premier avertissement. Une deuxième phase est déjà prévue dans les jours à venir. « Nous ciblerons toutes les agences qui entravent nos moyens de production », a annoncé un des leaders du mouvement.
Une colère qui ne faiblit pas
En janvier dernier, les agriculteurs avaient paralysé de nombreux axes majeurs, dont l’autoroute A13, bloquée plusieurs jours. Ces actions avaient mis en lumière les tensions profondes qui secouent le secteur agricole, confronté à des défis économiques, environnementaux et internationaux.
Aujourd’hui, la mobilisation s’inscrit dans cette continuité.