
C’est un rendez-vous devenu incontournable pour les amateurs de poteries. Le marché des Potiers était organisé ce samedi 14 juin par l’association Tout Terre. Le but : valoriser le travail l’artisanat des potiers, un métier parfois oublié.
« Des gens qui vivraient que de la poterie ? À mon avis, il n’y en a presque pas. Sinon, ce sont des gens qui ont plus de 15 ans de métier. » Le ton est donné par Jacques Trouis. Tourneur depuis 40 ans, il était présent au marché des potiers de Saint-Rémy-lès-Chevreuse ce samedi 14 juin.
Pour lui, comme beaucoup d’autres potiers, ces marchés sont essentiels. « Le potier reste seul dans son atelier une grande partie de l’année. Ils sont souvent isolés, perdus dans une campagne », explique-t-il. « Grâce à ces marchés, ils peuvent se rendre visibles. »
Une trentaine d’exposants venus de toute la France
Alors que le marché existe depuis plus de 25 ans, celui-ci est devenu incontournable pour la commune. En atteste le nombre de visiteurs : près de 3 000 chaque année. L’événement connaît aussi un certain succès auprès des exposants, qui étaient une trentaine ce week-end de juin. « Je vous présente Gaïa, l’une de mes pièces emblématiques », présente Violaine Martel, céramiste chez Terres de songes, à Montesson. « Je suis auteure, illustratrice et céramiste. Gaïa en est le bon exemple. Sur cette pièce, j’ai travaillé l’illustration avec des décors sous glaçures. Je vais ensuite faire une superposition des mots pour obtenir un dessin presque fondu. »
Plus loin, dans les allées, Jean-Pierre Meyer s’assure que les exposants ne manquent de rien. « Vous avez tout ce qu’il vous faut », lance-t-il à l’un des potiers. Depuis une douzaine d’années, c’est lui qui est en charge d’organiser l’événement avec son association Tout terre. « Les potiers travaillent tout l’hiver pour préparer les marchés d’été. C’est l’occasion d’y rencontrer leur public, de montrer leur créativité et d’exposer les nouveautés de l’année » , explique-t-il.
Alors que les élections municipales de 2026 approchent à grands pas, Jean-Pierre Mayer espère qu’elles n’auront pas d’impact sur l’organisation d’une prochaine édition, qui est déjà en discussion.