Léna Jennequin : le cinéma comme terrain de jeu

Publié le 15 mai 2025

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Léna Jennequin : le cinéma comme terrain de jeu

Reportage vidéo : Patrick Jacques de Dixmude

Émission

À seulement 18 ans, Léna Jennequin trace son chemin dans le monde du cinéma documentaire. Son dernier projet est un film sur Victor Wembanyama, tourné dans sa ville natale du Chesnay-Rocquencourt. Une initiative soutenue par la mairie, qu’elle mène avec un regard déjà affirmé de réalisatrice.


Elle n’a que 18 ans, mais Léna Jennequin a déjà une solide expérience derrière la caméra. Aujourd’hui étudiante à la « Sorbonne-Nouvelle », elle se passionne dès l’enfance pour le monde audiovisuelle. « Quand j’étais petite, je faisais déjà des petits courts-métrages avec mes copines. Car au départ, c’était le montage qui me passionnait« , confie-t-elle.

C’est en montant ses propres vidéos qu’elle découvre l’écriture visuelle, la narration et la mise en scène. Rapidement, le documentaire devient une évidence. « C’est le format parfait pour raconter un projet de A à Z. Pour observer le réel, caméra à la main », explique-t-elle.

Un documentaire sur Wembanyama, au Chesnay-Rocquencourt

Son dernier projet est né d’une initiative locale : la création de deux terrains de basket financée par Victor Wembanyama, superstar de NBA, lui aussi originaire du Chesnay. « Victor a contacté la mairie avec la fondation des Spurs, pour proposer un projet : celui de construire deux terrains de basket en libre-service, un 5×5 et un 3×3, au Chesnay-Rocquencourt », raconte Léna. Très vite, la jeune réalisatrice est sollicitée. « La mairie m’a proposé de raconter cette histoire en images. J’ai trouvé ça passionnant : mettre en parallèle la construction du terrain et celle de Victor, ici, dans sa ville », dit-elle.

Dès le début du chantier, Léna suit le projet caméra à l’épaule et documente chaque étape. Elle a toute liberté pour proposer ses idées et choisir ses intervenants. « C’était hyper cool de travailler avec eux. Ils m’ont fait confiance, on partageait la même vision du documentaire. »

Le jour de l’inauguration, Victor Wembanyama accorde une interview de 10 minutes à Léna. Un moment intense pour Léna, qui a grandi dans les mêmes rues. « On fréquentait le même collège, les mêmes endroits. Même si on ne se connaissait pas, on s’est retrouvés un peu comme deux enfants du Chesnay », sourit-elle.

Une vocation née à 14 ans… et nourrie par YouTube

Léna ne sort pas d’une école prestigieuse, du moins pas encore. « J’ai tout appris grâce à internet, aux tutos YouTube. Quand j’ai eu ma première caméra, j’ai tout de suite commencé à me former seule », raconte-t-elle. Aujourd’hui, ses études lui permettent de consolider sa pratique : « Je faisais tout de manière instinctive. Maintenant, j’apprends la théorie, les concepts. C’est un vrai complément. »

Lauréate du « Concours Moteur », qui lui a permis de monter les marches du Festival de Cannes, Léna s’imagine réalisatrice de fiction à l’avenir. « Le documentaire, c’est une contrainte du réel. La fiction permet d’aller plus loin dans la mise en scène. » Elle prépare déjà les concours pour intégrer la Femis, l’une des écoles de cinéma les plus sélectives de France. « J’ai compris que c’était possible d’y arriver, à condition de faire beaucoup de sacrifices. Je suis prête. »

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