Awa, le dernier tunnelier de la ligne 18 est sur le départ à Guyancourt

« Je suis très émue, c’était un peu inattendu »

Le dernier tunnelier de la ligne 18, nommé Awa, se prépare à partir. Selon la tradition, l’ouvrage de 1800 tonnes a une marraine. Awa Kamara, présidente d’une association de solidarité, a été choisie par les élèves du collège Paul Éluard de Guyancourt. « Je suis très émue, c’était un peu inattendu. Quand j’ai su que les collégiens avaient voté pour mon prénom, j’ai ressenti beaucoup de fierté, » confie Awa Camara.

Une marraine inspirante

Un élève explique son choix : « Moi, ce qui m’a poussé à voter pour Awa, c’est qu’elle travaille avec des handicapés et moi, c’est ce que j’aimerais faire plus tard. En étant aussi handicapé en quelque sorte, je me suis senti beaucoup touché par son association. » Ce témoignage montre l’impact significatif qu’Awa Camara a sur la communauté locale.

Le tunnelier Awa en action

Awa va creuser un tunnel de 6,7 km entre les futures gares de Guyancourt et de Versailles-Chantiers. Son énorme roue de coupe devrait avancer à une vitesse moyenne de 250 mètres par mois. 240 000 m³ de sable seront extraits, l’équivalent de 1500 terrains de beach-volley. « Il va commencer à creuser, il va broyer la paroi qui est en face de lui. Puis, les terres qu’il va rencontrer sur le premier kilomètre, il va plutôt rencontrer des argiles, des marnes un peu plus dures que ce qu’il va rencontrer sur les 5,7 km qui vont arriver derrière, qui sont plutôt des sables de Fontainebleau, » explique un ingénieur du projet.

Le tunnelier utilise une technique à pression de boue. Cette méthode permet d’appliquer une pression en fonction du terrain et de remonter les matériaux au fur et à mesure du creusement. Cela assure une progression stable et sécurisée, adaptée aux différentes conditions du sol.

Un projet attendu avec impatience

Dans les Yvelines, le tunnel reliera les trois gares de Guyancourt, Satory et Versailles-Chantiers. 110 000 voyageurs devraient emprunter chaque jour cette nouvelle ligne, attendue avec impatience par les habitants et les élus du territoire. « Ça y est, ça devient réel, ça devient concret. Les habitants de la ville s’en rendent compte et encore une fois, comme je le disais tout à l’heure, ça commence à apaiser leur impatience, » déclare un élu local.

L’impact du Grand Paris Express, ce nouveau réseau de transport en commun, sera majeur. « Pour ceux qui suivent le projet depuis l’origine, c’est important pour plein de raisons, mais les principales : la première, c’est que le Grand Paris Express va être un accélérateur de création de richesse. Deuxièmement, nous n’avons pas véritablement dans le département d’axe Nord-Sud, pas simplement en transport en commun, mais même en infrastructure routière. Donc, pour compenser l’insuffisance de l’infrastructure routière, surtout en ces temps de mobilité durable, il faut cet équipement, » explique-t-il.

« Awa » devrait commencer à percer d’ici le mois de juillet, avec une arrivée prévue pour fin 2026 à Versailles.