Les maires de gauche de Saint-Quentin-en-Yvelines se mobilisent pour une autre gestion de l’eau dans l’agglomération. Ils critiquent la gestion privée actuelle et préconisent une régie publique pour garantir une tarification plus juste pour les consommateurs et des réseaux mieux entretenus.
La gestion privée dans le viseur des élus de gauche
Les maires de gauche de Saint-Quentin-en-Yvelines – Ali Rabeh (Trappes), Didier Fischer (Coignières), François Morton (Guyancourt) et Bertrand Houillon (Magny-les-Hameaux) – ont tenu une conférence de presse le 20 janvier à l’hôtel de ville de Trappes pour dénoncer la gestion actuelle de l’eau dans l’agglomération.
Actuellement, cette compétence est déléguée par la collectivité à Aquavesc et Hydreaulys. Selon les élus, ces entreprises privées en charge de la gestion de l’eau ne garantissent ni un entretien efficace des réseaux ni une tarification équitable pour les habitants. Les maires pointent du doigt des factures injustes : les résidents en habitat collectif, en HLM ou en copropriété, paieraient jusqu’à 20 % plus cher que les propriétaires en maison individuelle.
De plus, le vieillissement des canalisations entraîne des fuites récurrentes, responsables de la perte quotidienne de 35 000 euros d’eau, d’après les édiles. Bertrand Houillon, maire (Génération.s) de Magny-les-Hameaux, souligne la « nécessité d’investissements plus forts » pour moderniser le réseau et améliorer le service.
Le président de SQY défend le modèle de gestion actuelle
Face à ces constats, les quatre élus préconisent la création d’une régie publique de l’eau. Pour Ali Rabeh, maire de Trappes (Génération.s), ce mode de gestion permettrait notamment de concentrer les ressources financières sur l’entretien des infrastructures et la production d’eau et d’instaurer une « tarification sociale et écologique de l’eau ».
Cependant, le président de l’agglomération, Jean-Michel Fourgous (LR), n’est pas du même avis. Il estime qu’une régie publique ajouterait des charges inutiles à la collectivité. Il défend la gestion privée actuelle, arguant que les entreprises délégataires disposent d’une expertise et d’un savoir-faire indispensables.
Pour soutenir leur revendication, les maires de gauche ont lancé une pétition en ligne et prévoient une mobilisation devant l’hôtel d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines le 13 février prochain. Ils espèrent ainsi rallier les habitants à leur cause et faire pression sur la collectivité pour amorcer un changement de gestion.