
En octobre 2024, une école de métallurgie a ouvert ses portes aux Mureaux. Agréé par la Fédération Nationale des Écoles de Production, les méthodes d’apprentissages de cet établissement diffèrent des écoles traditionnelles. Là-bas, le mot d’ordre : c’est « faire pour apprendre ».
Les étincelles fusent dans ce qui semble être l’atelier d’une entreprise. Pourtant, les douze jeunes qui travaillent ce jour-là sont en classe. Tous très concentrés sur leur tâche. « C’est une succession de pointage que tu as fait ? », entend-on dans l’atelier.
Ici, pas de tables ni de chaises. Seulement un tableau qui rappelle les fondamentaux. L’école de production « MEs TALents », qui a ouvert en octobre 2024, aux Mureaux, a fait le pari d’une pédagogie innovante : celle d’apprendre en faisant.
« On a un fonctionnement proche d’une entreprise. Les jeunes rencontrent des clients (…), puis réalisent leurs commandes. Ils peuvent donc apprendre le métier au travers d’un livrable, comme s’il était en entreprise », explique Jean-Paul Carta, président de l’école. Un modèle d’apprentissage qui à l’ambition d’insérer rapidement les jeunes sur le marché du travail.
En France, il existe 71 écoles de production, chacune avec sa spécificité. Celle des Mureaux s’est spécialisée dans la métallurgie, un secteur en manque de main-d’œuvre qualifiée.
« MEs TALents » : l’école qui prépare l’avenir de l’industrie
À son ouverture, l’école s’est fixée deux objectifs : valoriser les métiers de la métallurgie, encore méconnus du grand public. Et offrir une seconde chance aux jeunes éloignés du système scolaire traditionnel.
Pour Timothée Verwaerde, directeur opérationnel de l’établissement, c’est un pari gagnant. « Il y a énormément de débouchés dans ce métier. Nos élèves peuvent intégrer de petites entreprises, rejoindre de grands groupes comme ArianeGroup ou TotalEnergies. Voire même se spécialiser dans la branche artistique du métal. »
Un projet soutenu par des acteurs industriels
Agréée par la Fédération Nationale des Écoles de Production, l’école a aussi pu voir le jour grâce à l’appui de grandes entreprises comme ArianeGroup, Carta Rouxel et la Fondation TotalEnergies. « C’est important de soutenir ce genre de projet, parce qu’ils ramènent de l’inclusion, de l’ancrage territorial local et surtout, ils permettent de pourvoir des métiers de l’industrie qui sont très en tension », souligne Laurent Tricot, directeur régional délégué Île-de-France chez TotalEnergies.
Dès l’année prochaine, l’école accueillera 24 nouveaux élèves en métallerie, et 12 autres dans une toute nouvelle filière dédiée à l’usinage. Puis, d’ici trois ans, l’objectif pour l’école est d’accueillir une cinquantaine d’élèves.