Le Désert de Retz, joyaux du Siècle des Lumières de Chambourcy

Publié le 03 octobre 2025

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Le Désert de Retz, joyaux du Siècle des Lumières de Chambourcy

Montage : Baptiste Bertin / Article et reportage vidéo : Mélanie Poquet

Émission

De la verdure à perte de vue. Quand on arrive au Désert de Retz, ce qui marque en premier lieu, c’est le calme, le silence. Si le nom de désert interpelle, il faut remonter au XVIIIème siècle. A l’époque, il signifie un endroit retiré, dans la nature où l’on peut méditer. Il est aujourd’hui la propriété de la commune de Chambourcy.


À la création, François de Monville, homme des Lumières passionné d’architecture, de botanique et de musique. Il crée le désert de Retz entre 1774 et 1789. Dans sa propriété d’une quarantaine d’hectares, il choisit de construire une vingtaine de fabriques. « Les fabriques, ce sont des petites constructions qui font référence à des civilisations lointaines et disparues. Ce qui était très à la mode au XVIIIème siècle« , explique Caroline Doucet, adjointe au maire déléguée à la culture de Chambourcy.

Sept fabriques à découvrir

Aujourd’hui, il n’en reste que sept : la Tente tartare. L’Église gothique ruinée, le Temple au Dieu Pan, le Petit Autel presque ruinée, le Théâtre découvert, la Pyramide glacière et sans doute la plus connue : la Colonne détruite. « C’est l’élément central du désert. Elle a été construite en 1781 et fut le lieu de vie de Monsieur de Monville. Cette colonne fait référence au mythe de la tour de Babel et la foudre divine qui s’abat sur cette colonne pour punir l’homme de sa prétention à vouloir atteindre les cieux« , ajoute Caroline Doucet.

Le Désert de Retz a accueilli du beau monde. La reine Marie-Antoinette s’y rendra à plusieurs reprises. François de Monville y recevra Gustav III de Suède ou encore Thomas Jefferson, 3e président des États-Unis. « C’est un lieu où on vit libre, un lieu où l’on vit sans étiquette. C’est agréable pour toutes les personnes de la cour de pouvoir s’habiller et déambuler comme on veut. Il s’y joue des pièces de théâtre, des concerts« . 

Ouvert au public depuis 2009

En 2007, Chambourcy l’acquière pour un euro symbolique. Et l’ouvre au public en 2009. Plus de 5000 visiteurs viennent y flâner chaque année. Lors de visites libres ou guidées. Le désert de Retz accueille ses visiteurs tous les week-end d’avril à octobre. Et s’inscrit dans la politique culturelle de la commune. « On organise également des événements culturels tout au long de l’année, ça peut être des concerts, des pièces de théâtre. Et on a deux journées portes ouvertes à l’occasion de Pâques et des Journées européennes du patrimoine« , explique Chloé Isabet, directrice de la culture.

En plus de son histoire et des fabriques, le site permet de découvrir des arbres vieux de plusieurs centaines d’années. Le 20 décembre 2024, il obtient le label Jardin remarquable de la part de la région Île-de-France.

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