Colère des agriculteurs : la Confédération Paysanne revendique des mesures plus écolos

Publié le 18 mars 2024

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Colère des agriculteurs : la Confédération Paysanne revendique des mesures plus écolos

Mathilde Francou / Xavier Jalain

Interview

Le cri du cœur des agriculteurs yvelinois pour un futur durable

Le samedi 2 mars, un vent de révolte soufflait dans les rues de Paris, poussé par la Confédération Paysanne et Citoyenne. Ces agriculteurs, las d’être ignorés par le gouvernement, ont manifesté leur frustration face à l’adoption de « fausses solutions technologiques » au détriment des normes environnementales. Parmi eux, Niels Gourlaouen, un maraîcher des Yvelines, membre de ce syndicat, partage son quotidien à la ferme des Loges. Sur ses 2,2 hectares, il cultive des légumes et élève des poules pondeuses dans un poulailler mobile, promouvant un modèle agricole respectueux de l’environnement et économiquement viable.

« C’est une petite ferme maraîchère qui travaille sur 2,2 hectares. On a des dessert et également un atelier de poules pondeuses avec un poulailler mobile qu’on déplace de culture en culture pour nettoyer le sol et l’enrichir », explique-t-il, mettant en lumière une alternative crédible à l’agroindustrie promue par certains acteurs comme la FNSEA et soutenue par le gouvernement actuel.

Des pratiques agricoles ancestrales comme réponse à la crise

La Confédération Paysanne, forte de ses propositions « avant-gardistes », ne fait pourtant que renouer avec les techniques agricoles de toujours. Elle plaide pour une indépendance accrue vis-à-vis des importations, la valorisation des marchés locaux et l’instauration d’un prix plancher pour les produits agricoles, récemment repris par le Président de la République. Ce retour aux sources est vu comme une solution de bon sens face à la crise actuelle, opposant une vision durable à l’extension massive des exploitations selon les exploitants.

« La Confédération paysane propose des solutions de bon sens qui sont des solutions d’être moins dépendant de l’extérieur, moins miser sur l’exportation mais plutôt sur des marchés locaux », souligne le maraîcher.

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