Cécile Kohler : une enseignante des Yvelines détenue en Iran depuis 2022

Publié le 07 mars 2025

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Cécile Kohler : une enseignante des Yvelines détenue en Iran depuis 2022

Saïd Aït Chellouche / Wilfried Richy

Chronique

Une militante engagée pour l’éducation et les droits des enseignants

Photo de profil Facebook dédiée à Cécile Kohler

Née le 25 septembre 1984 à Colmar, Cécile Kohler a grandi à Soultz-Haut-Rhin avant de poursuivre des études de lettres modernes. Après l’obtention de l’agrégation, elle débute en 2009 comme professeure de français. Enseignante au lycée Les Pierres Vives à Carrières-sur-Seine (Yvelines), elle est rapidement reconnue pour son engagement auprès de ses élèves.

Parallèlement, elle s’investit dans la défense des droits des enseignants en rejoignant le Syndicat national Force ouvrière des lycées et collèges (SNFOLC) dès sa première année d’enseignement. En 2011, elle devient déléguée syndicale de son établissement avant d’être nommée chargée des relations internationales pour la Fédération nationale de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle Force ouvrière (FNEC FP-FO) en 2016. Son rôle : défendre les conditions de travail des enseignants et promouvoir une éducation de qualité.

Une détention controversée en Iran

En mai 2022, lors d’un voyage en Iran avec son compagnon Jacques Paris, Cécile Kohler est arrêtée par les Gardiens de la Révolution, accusée d’espionnage et d’atteinte à la sécurité nationale. Elle est incarcérée à la prison d’Evin à Téhéran, un établissement tristement célèbre pour ses conditions de détention particulièrement dures.

Depuis son arrestation, la famille et ses proches, notamment sa sœur Noémie Kohler, se mobilisent pour réclamer sa libération immédiate. Plusieurs organisations de défense des droits humains, comme Amnesty International, dénoncent l’usage de détentions arbitraires par le régime iranien, une pratique visant à faire pression sur des gouvernements étrangers.

Un appel désespéré depuis sa cellule

En février 2025, un message audio de Cécile Kohler a été diffusé, dans lequel elle déclare : “Je n’ai plus la force.”  Ce témoignage poignant a ravivé l’inquiétude de ses proches et des organisations de défense des droits humains quant à son état de santé et aux conditions de sa détention.

Quelle réaction des autorités françaises ?

Dès son arrestation, le gouvernement français a fermement condamné sa détention et exigé sa libération. En novembre 2023, Emmanuel Macron a dénoncé des “otages d’État” et appelé Téhéran à libérer les quatre Français toujours emprisonnés en Iran, dont Cécile Kohler.

Le Quai d’Orsay a réaffirmé son soutien inconditionnel à sa famille, précisant que des négociations diplomatiques sont en cours, bien que leur avancement demeure incertain. Selon plusieurs observateurs, l’Iran utilise ces arrestations comme leviers de négociation dans un contexte de tensions internationales croissantes.

Un appel à la solidarité pour sa libération

Alors que l’enseignante est détenue depuis près de trois ansles mobilisations continuent en France. En cette Journée internationale des droits des femmesil est essentiel de rappeler le sort de Cécile Kohler et de soutenir ceux qui, comme elle, sont emprisonnés à l’étranger dans des conditions injustes et arbitraires.

💡 Comment aider ?

• Signer la pétition pour sa libération sur le site du comité de soutien.

• Suivre les actualités et mobilisations sur la page Facebook Liberté pour Cécile.

• Interpeller les autorités et médias sur les réseaux sociaux avec le hashtag #FreeCecileKohler.

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