Il a déjà connu mille vies mais c’est dans la bande dessinée qu’il a trouvé sa voie. Albert Drandov est chargé de mission de l’association ignymontaine « Mémoire et B.D » qui organise des événements autour du 9e art depuis près de 20 ans. Il a notamment collaboré avec les professeurs de sciences humaines de l’UVSQ pour le 1er festival de bande dessinée universitaire qui s’est tenu le 25 mars dernier.
Une passion pour la bande dessinée engagée
« Tout un groupe de frappadingue de la B.D mais une B.D qui donne du sens, qui a du fond« . Voilà comment Albert Drandov définit l’association « Mémoire et B.D » ! Fondée en 2007, elle regroupe des fans pour valoriser le 9e art. De la rencontre d’auteurs, des fêtes du manga, des salons, des festivals. Pour tous. « La BD aujourd’hui est en train de de d’occuper sa place. Celle qu’elle aura jamais dû quitter. C’est-à-dire un support comme les autres. » Et Albert Drandov sait de quoi il parle. Celui qui se définit comme « un ex-journaliste qui a mal tourné » sait de quoi il parle. Avant tout passionné, il ne fait pas que consommer de la bande-dessinée. Il en scénarise aussi. En 2005, il publie « Amiante, chronique d’un crime social » (éd. Septième Choc), un ouvrage qui obtient le Prix Tournesol de la 1ère B.D écolo-citoyenne de l’année au festival d’Angoulême de 2006. Sa deuxième création : « Au nom de la bombe. Histoires secrètes des essais atomiques français » (éd. Delcourt). Ses modèles, ses références : « Maus » de Art Spiegelman, Christin ou encore Enki Bilal.
La bande dessinée comme outil citoyen et éducatif
Une passion personnelle qu’il met au service des autres. Comme le 25 mars dernier, pour accompagner les professeurs de sciences sociales de l’UVSQ à organiser leur 1er festival de B.D « Le Cri de la Bulle ». Des rencontres et des tables rondes étaient organisées avec des journalistes, dessinateurs et scénaristes autour de thèmes étudiés au sein de l’université. « Les étudiants s’y retrouvent, les profs s’y retrouvent et ça confirme que la BD est un support comme les autres« , explique-t-il.
Mais ce n’est pas la première fois qu’il s’investit sur le territoire. Dans les années 1990, il fait la rencontre d’Alain Degois, plus connu sous le nom de Papy, fondateur de Déclic Théâtre. Ensemble, ils créent en 2002 un festival d’humour engagé : « Le rire attac ». En 2013, ils s’associent à nouveau pour créer « Le K.O des Mots« , des matchs d’improvisation littéraire. Ils fonderont par la suite AD2 Productions, une société organisatrice d’événements culturels.
