Agriculteurs et police de l’environnement : 10 mesures dévoilées à Auffargis pour apaiser les tensions

Publié le 29 avril 2025

Partager

Agriculteurs et police de l’environnement : 10 mesures dévoilées à Auffargis pour apaiser les tensions

Montage : Marine de La Barbée / Article : Clara De Frutos / Reportage vidéo : Patrick Jacques de Dixmude et Clara De Frutos

Reportage

 Depuis un an, l’Office français de la biodiversité (OFB) a été la cible d’attaques de la part d’agriculteurs. Pour tenter d’apaiser les tensions, une série de mesures ont été présentées par la ministre de la Transition écologique et la ministre de l’Agriculture, ce jeudi 17 avril, dans l’un des quatre sites nationaux de l’organisme public, à Auffargis.


« Apaiser les tensions et favoriser un dialogue de confiance ». Voici ce que prévoient les dix mesures dévoilées par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, et Annie Genevard, ministre de l’Agriculture. Les homologues se sont rendus à Auffargis, sur le domaine de Saint-Benoît, l’un des quatre sites nationaux de l’Office Français de la Biodiversité, pour présenter ces nouvelles mesures aux agents.

Créer en 2020, notamment pour appliquer les lois afin de préserver l’environnement, plusieurs sites de l’organisme public ont été pris pour cible depuis plus d’un an par des agriculteurs. « Nous soutenons évidemment la police de l’eau et de l’environnement. Nous dénonçons toutes les attaques dont l’office à fait l’objet ces derniers temps« , rappelle Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique. « Pour améliorer les contrôles et leur bonne compréhension, 10 mesures ont été préparées par les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), en lien avec le monde agricole. Elles ont pour objectif de faire en sorte que nous ayons un travail collaboratif entre le monde agricole et l’OFB.« 

Des mesures qui ne font pas l’unanimité

Parmi les 10 mesures dévoilées : le « port de la caméra individuelle », ou encore « le déploiement du port d’arme discret pour l’ensemble des contrôles administratifs programmés dans les corps de ferme. » Or, cette dernière mesure, mise en place par une circulaire publié le 3 décembre 2024, ne fait pas l’unanimité. Les agents de la police de l’environnement estiment que la  discrétion  du port d’arme menace leur sécurité. L’intersyndicale de l’OFB souhaitent que celle-ci soit visible et facilement accessible en cas de menace.

De leur côté, l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs s’estime être assimilée à « des délinquants », tandis que la Coordination rurale, deuxième syndicat, réclame « la suppression de l’OFB ». « Nous sommes bien conscientes que la visibilité de l’arme est un irritant majeur pour le monde agricole », avoue Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture. « Donc, nous avons apporté une réponse cet irritant majeur, dans la volonté qui était la nôtre, d’apaiser le climat entre les agents de l’OFB et les agriculteurs. »

La majorité des mesures dévoilées seront progressivement mises en œuvre en lien étroit avec les préfets, les chambres d’agriculture et les acteurs locaux.

Les tags liés a cet article :

Aujourd'hui