Yvelines : Cyberespace, saisies des biens de narcotrafiquants… l’État renforce son plan contre le trafic de drogue

Publié le 22 janvier 2025

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Yvelines : Cyberespace, saisies des biens de narcotrafiquants… l’État renforce son plan contre le trafic de drogue

Nicolas Dendri / Patrick Jacques de Dixmude

Chronique

Les services de l’État du département des Yvelines ont signé ce lundi 20 janvier un plan de lutte contre le trafic de stupéfiants à la préfecture. Une stratégie pour renforcer la coordination entre la police, la gendarmerie, les renseignements et la justice pour être plus efficace face aux nouvelles techniques des narcotrafiquants.

Les Yvelines renforcent la lutte contre le trafic de drogues

Avec 14 points de deal démantelés depuis 2023 et 530 auteurs impliqués dans le trafic de stupéfiants interpellés en 2024, l’effort de la préfecture et du tribunal judiciaire de Versailles se poursuit pour éradiquer la vente et la consommation de drogues dans les Yvelines. Pour accompagner ce mouvement, le préfet des Yvelines et la procureure de la République de Versailles ont signé avec la police et la gendarmerie un programme pour améliorer la coordination entre les différents acteurs engagés contre ce phénomène.

« L’objectif est d’accentuer la lutte contre le trafic de stupéfiants qui touche les Yvelines comme toute la France. Nous sommes très mobilisés pour que les services de police et de gendarmerie travaillent mieux ensemble, qu’ils aient plus de moyens et qu’ils soient mieux coordonnés en partageant les renseignements capter sur le terrain pour mieux démanteler des groupes de trafiquants », précise le préfet Frédéric Rose auprès de TV78. « Ce n’est pas une révolution mais une évolution dans la manière de traiter le trafic », souligne la procureure de la République Maryvonne Caillibotte.

Une meilleure coordination sur le renseignement

Dans le cadre de ce programme, la Cellule de renseignement opérationnel sur les stupéfiants des Yvelines (CROSS 78), qui centralise les renseignements collectés sur le terrain concernant le trafic de drogues, va assurer un meilleur partage des informations pour les différents services de police. L’objectif étant de renforcer la coordination des actions et des investigations dans l’ensemble du département. De la même manière, toute la filière des narcotrafiquants va être ciblée pour les forces de l’ordre. La problématique doit être abordée de manière globale.

« Ce qui est important, c’est d’avoir une procédure suffisamment sûre avec des éléments de preuve rapportés qui pourront aboutir à une condamnation et surtout à quelque chose à laquelle on ne pense pas toujours à travers les biens patrimoniaux en saisissant les biens acquis avec l’argent du trafic » Maryvonne Caillibotte, procureure de la République du tribunal judiciaire de Versailles

Des investigations dans le cyberespace

Ces éléments peuvent être dénichés par la police sur Internet. Le cyberespace devient aussi un moyen pour les narcotrafiquants de développer leur marché de stupéfiants. Face à cette « ubérisation du trafic », les policiers et les gendarmes vont développer leurs compétences dans l’utilisation des nouvelles technologies et pour mener leurs investigations sur le web et les réseaux sociaux.

« Nos enquêteurs doivent être formés aux plus hautes techniques d’enquête. Quand on aura un point de deal, les policiers ou gendarmes locaux auront l’appui de l’Office anti-stupéfiant (OFAST) qui viendra les accompagner pour interpeller les dealers des bas d’immeuble mais aussi les têtes du réseau », détailler le préfet des Yvelines.

Une prévention auprès des consommateurs

Enfin le plan vise aussi à intensifier les actions de prévention menées par l’État, les collectivités ou des associations. Une sensibilisation qui doit être menée dans les établissements scolaires yvelinois, auprès des usagers de la route ou dans les entreprises auprès des salariés.

Pour piloter ce plan départemental, le préfet des Yvelines et la procureur de la République du tribunal judiciaire de Versailles ont prévu de faire des points tous les six mois. Une manière de suivre la mise en oeuvre de ce programme et de mesurer ses impacts à partir d’indicateurs comme le nombre d’interpellations ou le montant des saisies d’avoirs criminels.

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