Bénédicte Jubert, l’art du cannage pour redonner vie aux meubles

Publié le 09 avril 2024

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Bénédicte Jubert, l’art du cannage pour redonner vie aux meubles

Régine Raleche / Nathan Desideri

Reportage

Dans son atelier à Versailles, Bénédicte Jubert, une passionnée de restauration de meubles, se consacre à l’art du cannage, une technique traditionnelle de tissage utilisant la canne de rotin. Cette méthode, vieille de plus de 300 ans, permet de créer ou de rénover des assises et des dossiers de chaises, lui donnant une seconde vie.

Un savoir-faire traditionnel à l’épreuve du temps

Le processus de cannage à la française, illustré par la restauration d’une chaise de l’époque Louis XV, démontre l’importance de ce savoir-faire artisanal. Bénédicte travaille principalement avec de la canne de rotin importée d’Indonésie ou de Chine, mettant en avant une technique qui demande patience et précision. Le coût de restauration d’une chaise standard s’élève en moyenne à 150 €, pour environ 12 heures de travail, variant en fonction de la densité du tissage et de la proximité des trous dans le cannage.

Entre passion et reconversion

Après avoir passé la majorité de sa carrière derrière un bureau, Bénédicte Jubert a choisi de se reconvertir dans ce métier manuel il y a 5 ans, cherchant un travail sans stress, en contact direct avec des clients appréciatifs et sans pression de délais. Elle souligne le luxe que représente aujourd’hui l’exercice d’un métier passion, loin des contraintes habituelles du travail.

Son atelier ne désemplit pas, avec un planning chargé pour les six prochains mois. En plus de ses travaux de restauration, Bénédicte propose également des cours de cannage, de tressage de rotin et de corde danoise, partageant son savoir-faire avec ceux qui sont intéressés par cette forme d’art traditionnelle.

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