Pourquoi Renault expose et vend une partie de ses collections à Flins

Publié le 17 décembre 2025

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Pourquoi Renault expose et vend une partie de ses collections à Flins

William Morel

Chronique

À l’usine Renault de Flins-sur-Seine, une exposition ouverte au public a précédé la vente aux enchères « The Renault Icons », organisée avec Artcurial Motorcars. L’événement a rassemblé des véhicules de route, des prototypes, des concept-cars, des voitures de compétition (dont des Formule 1) et des objets de collection issus du patrimoine Renault, avec un objectif : réorganiser et valoriser les collections avant l’ouverture d’un nouveau lieu d’exposition annoncé pour 2027.


Une vente organisée au cœur du site historique de Flins

C’est devant l’usine historique de Flins que l’événement The Renault Icons, à eu lieu le 7 décembre 2025 sur le site de Flins-sur-Seine, à une quarantaine de kilomètres de Paris. 

Renault présente cette opération comme un rendez-vous destiné aux collectionneurs et passionnés, dans le cadre de sa stratégie patrimoniale : conserver une partie centrale de ses modèles emblématiques, tout en cédant des doublons et pièces spécifiques. L’ensemble s’inscrit dans la perspective d’une ouverture au public d’un futur espace d’exposition à Flins annoncée pour 2027.

Un parcours très éclectique : de l’Alpine aux youngtimers Renault Sport

Plusieurs modèles de route et de véhicules plus rares sont présentés : Des Alpine (dont une A610 Turbo très peu diffusée) et des icônes des années 1990, comme une Clio Williams affichant seulement 83 000 km d’origine.

Dans cette logique “collection”, l’exposition donne à voir des voitures connues du grand public… mais souvent avec une histoire particulière (ex-collection, préséries, véhicules internes, exemplaires de démonstration), parfois non homologables pour la route selon leur statut.

Prototypes et concept-cars : les “pièces de musée” à prix parfois accessibles

L’exposition présente également de nombreux concept-cars et d’études de style issues des années 1980 à 2000 comme par exemple :

  • Renault Operandi (septembre 2000) : présenté comme une étude de design autour d’un utilitaire “propre” de l’époque.
  • Des concepts sur base de Renault Trafic, dont le Deck’Up, véhicule de loisirs à la garde au sol rehaussée et transmission intégrale, développé au début des années 2000.
  • Un Renault Step (proche, visuellement, de l’univers Logan/Dacia), décrit comme “visionnaire” sur certains codes baroudeurs.
  • Renault Evado (showbreak) et surtout le Kangoo Break’Up, présenté comme le concept le plus abouti. Ce concept a été présenté dans le cadre d’un salon dédié aux loisirs en 2002 et illustre une période où Renault multiplie les études de véhicules « outdoor ». 
  • Clio II transformée en pick-up à six roues, identifiée comme Clio Tech Road. Il s’agit d’un prototype unique lié à un exercice de formation en tôlerie. Construite à l’usine de Flins (début des années 2000 selon les publications), elle résulte d’un travail d’atelier/formation, avec caisse rallongée et ajout d’un second essieu arrière. 

Place des concept-cars dans l’industrie automobile

Les concept-cars ont plusieurs fonctions dans l’industrie :

  • Tester des innovations technologiques ou stylistiques avant leur introduction sur des modèles de série.
  • Créer du buzz médiatique et renforcer l’image de marque auprès des passionnés et du grand public.
  • Valoriser un patrimoine industriel, notamment lorsqu’un constructeur met aux enchères des prototypes historiques ou des éditions limitées.

Dans le contexte actuel, les constructeurs européens, y compris Renault, s’orientent vers une transformation électrique et numérique de leur gamme, et les concept-cars présentés récemment reflètent ces priorités.

Des véhicules expérimentaux “précurseurs” : électrique, hybride… et turbine

Certaines pièces illustrent des pistes technologiques explorées par Renault :

  • Clio 1 électrique (modèles diffusés notamment auprès d’administrations).
  • Prototype de Twingo 1 électrique, présenté comme un véhicule expérimental lié à un programme européen.
  • Prototype d’Espace à turbine, présenté comme un concept hybride avec turbine visible sous un capot transparent.

Ces véhicules s’inscrivent dans une collection où l’on retrouve des démonstrateurs destinés à tester une solution technique, un usage, ou une architecture, sans forcément viser l’homologation ni une production en série.

Formule 1, voitures de course, maquettes : l’autre moitié de « The Renault Icons »

Au-delà des concepts et des voitures de collection, l’exposition présente de nombreux lots liés à la compétition : F1, moteurs, équipements, miniatures et maquettes (souvent utilisées pour l’aérodynamique ou le design). Avec une sélection couvrant plus d’un siècle d’histoire Renault, l’objectif est de préserver un socle de véhicules pour le futur lieu d’exposition à Flins. 

Un enjeu patrimonial : faire de la place avant l’ouverture annoncée en 2027

Si Renault vend une partie de sa collection, c’est pour libérer de l’espace et préparer un futur musée/lieu d’exposition à Flins, attendu en 2027. Le but, conserver un noyau de véhicules emblématiques et la mise en valeur du patrimoine sur le site de Flins.

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