
À Maurepas, Augustin et Caroline ont lancé Underuse, un vide-grenier permanent inspiré d’un concept finlandais. Avec ses 250 stands en location, l’enseigne surfe sur la tendance du marché de la seconde main. Entre bonnes affaires pour les clients et rentabilité pour les vendeurs, le lieu séduit déjà une clientèle en quête d’économies et de consommation plus durable.
Depuis 2020, le marché de la seconde main ne cesse d’augmenter. Selon une étude en 2023, 72% des Français ont acheté un produit d’occasion au cours des 12 derniers mois. Et parmi eux, 44% font au moins un achat d’occasion par mois. Parmi les raisons qui expliquent ces chiffres, la crise économique et l’urgence écologique. « J’aime beaucoup faire les vide-greniers, on fait de bonnes affaires. Par exemple ici, j’ai trouvé un livre à 1€50 au lieu de 3€ » constate une cliente.
Plus loin dans le magasin, un autre client choisit un DVD. « C’est moins cher qu’en boutique traditionnelle, remarque-t-il. « On peut aussi trouver quelques trésors », poursuit sa femme.
« Underuse », le nouveau vide-grenier permanent à Maurepas
À Maurepas, Augustin et Caroline ont surfé sur la tendance en créant Underuse. « Dans ce vide-grenier permanent, on loue des espaces dans lesquels les particuliers peuvent déposer des produits inutilisés. Ils récupèrent ensuite l’argent issu de leurs ventes », explique Augustin Weiss, co-fondateur. « On est les premiers à le faire, le concept vient initialement de Finlande », ironise-t-il.
Au total : l’enseigne possède 250 stands qu’il est possible de louer à partir de 13€ la semaine. Autre particularité d’Underuse, il est l’un des seuls vide-grenier permanents à proposer quatre pallier de commission. « On la fixe entre 20 et 40%, puis elle est dégressive », éclaircie Caroline Lepage, co-fondatrice d’Underuse. « Plus vous vendez de produits de valeurs, moins vous aurez de commissions. »
« J’avais mis en vente des vêtements à 2€ ou 3€. Et j’ai tout vendu ! »
Pour Michèle, commerçante, c’est un pari gagnant. La Meslinoise, qui s’est prêté au jeu au mois de mai, était de retour sur son stand pour y déposer des affaires d’hiver. « J’avais mis en vente des vêtements à 2€ ou 3€. Et j’ai tout vendu ! », constate-t-elle. « Ça a au moins remboursé le stand, et j’ai même eu un petit bénéfice. »
Alors que le marché de la seconde main continue de séduire, la tendance pourrait se poursuivre ces prochaines années. Selon le cabinet GlobalData, le marché de la mode d’occasion devrait doubler d’ici 2027, dépassant celui de la Fast Fashion.