« Tel qu’il est » : un groupe de danse 100% masculin

Publié le 16 octobre 2025

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« Tel qu’il est » : un groupe de danse 100% masculin

Montage : Baptiste Bertin / Article et reportage vidéo : Mélanie Poquet

Émission

Bruyant, plein de bonne humeur mais loin d’être dissipé. Comme tout cours de danse. Mais tous les mercredi soir à 21h, c’est un groupe un peu particulier qui travaille dans la salle des fêtes de Villennes-sur-Seine. Il est composé à 100% de danseurs masculins.


« Tel qu’il est » naît dans l’esprit de Sarah Lamy. Il y a plus de 15 ans, elle propose à des papas d’accompagner leurs enfants à un atelier. Un rendez-vous qui attire près de 60 papas. L’un de ces pères de famille lui confie : « Je joue au tennis avec mes fils, au foot avec eux mais je fais rien avec ma fille et du coup j’ai passé un super moment avec ma fille« . La professeur de danse et chorégraphe voit une idée germer : celle de créer un groupe 100% masculin en 2014. Un groupe qui a grandi au fil du temps. Dès la 1ère année, ils participent au concours de la Fédération française de danse et obtiennent la médaille d’argent.

Tous les profils

Aujourd’hui, ils sont une trentaine à se retrouver chaque semaine pour travailler. Âgés de 14 à 46 ans, ils sont de profil et de corpulence différents. Certains sont encore à l’école quand d’autres sont dans la vie active. Ils ont un point commun : ils aiment danser. « Ce qui me plait, c’est la vie de groupe que génère la danse. J’ai joué au football pendant 25 ans, j’ai rarement connu une synergie telle que celle qu’on trouve au sein de la danse, une empathie, une douceur dans les rapports, il n’y a jamais de heurts, de mots durs« , explique Mathieu Quéré, l’un des membres du groupe d’origine. « Ça permet de se sentir tout de suite plus accepté. On sait que dans notre société, c’est parfois un peu compliqué en tant que garçon de faire de la danse« , renchérit Jules Brigeon, lycéen.

Déconstruire les clichés

Ils dansent et ils créent. Il y a deux ans, sort de leur imagination : « A dos d’homme » autour de la masculinité. Une réflexion sur ce qu’ils sont, les membres adolescents du groupe, et ce que représentent les majeurs. Qui a abouti à l’aveu de préjugés (« un homme ça ne pleure pas, ça a une grosse voiture »). « On a travaillé sur cette gestuelle, celle du football, de l’homme qui crache, de l’homme qui se tient d’une certaine manière« , explique Sarah Lamy. Mais aussi sur les rapports des hommes entre eux, en tant que papas, en tant que transmetteurs envers les plus jeunes.

Ils dansent principalement pour le défi. S’ils ne courent pas après les concours, ils en réaliseront un cette année. Ils se produisent aussi lors de rencontres chorégraphiques.

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