
Marc Chenu, maître artisan siropier installé à Chevreuse. Avec son équipe, il propose pas moins de 90 variétés de sirops, chacun ayant une histoire unique, inspirée de voyages, de rencontres ou de souvenirs de saveurs. Cet entretien nous plonge dans l’univers d’un métier rare, où la passion et le savoir-faire s’allient pour redonner ses lettres de noblesse au sirop artisanal.
Comment fabrique-t-on un sirop artisanal ?
Marc Chenue explique que la création d’un sirop repose sur trois grandes techniques. L’une d’elles consiste à laisser macérer les ingrédients pendant 24 à 48 heures afin d’en extraire toutes les saveurs. Chaque préparation est minutieuse et nécessite un respect scrupuleux du temps et des matières premières. Ici, rien n’est standardisé : chaque recette est pensée comme une création artisanale.
Pourquoi devenir siropier ?
Le parcours de Marc Chenue trouve sa source dans une émotion gustative d’enfance : son tout premier sirop d’amande. Retrouver cette saveur marquante a éveillé en lui l’envie de recréer des sirops traditionnels, mais aussi d’innover en revisitant cette boisson parfois oubliée.
Combien de variétés différentes ?
Avec son équipe de trois passionnés, le siropier propose aujourd’hui près de 90 variétés. On y trouve aussi bien les grands classiques fruités que des créations originales à base de légumes. Chaque nouveau sirop est une expérimentation, un équilibre subtil entre tradition et créativité.
Une démarche artisanale singulière
Marc Chenue insiste sur la différence entre son travail et la production industrielle. Contrairement à d’autres, aucune eau n’est ajoutée après fabrication. Cette exigence modifie la qualité, la densité et le goût final. De ce fait, son public n’est pas le même que celui des sirops de grande distribution : ses clients recherchent l’authenticité et l’intensité aromatique.
Un métier rare en France
Siropier : un mot étonnant et une profession encore plus rare. Marc Chenue confie qu’il n’a jamais fait le décompte exact de ses collègues. Mais les rencontres sont rares, preuve que le métier s’est peu transmis. Il estime que la rareté s’explique par un marché limité : beaucoup fabriquent des sirops, mais peu revendiquent ce savoir-faire comme une véritable identité professionnelle.
Le sirop préféré de l’artisan
Lorsqu’on demande à Marc Chenue quel est son sirop favori, il reconnaît que la réponse est complexe. Pour lui, « chaque sirop a une histoire », liée à un souvenir, une rencontre ou un voyage. Impossible donc de choisir un seul parfum : chacun incarne une émotion.
Pourquoi exercer à Chevreuse ?
L’installation à Chevreuse n’est pas le fruit du hasard. L’artisan explique avoir reçu un appel du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, une invitation à s’implanter localement. C’est ainsi qu’il a posé ses casseroles et ses bocaux dans ce territoire, mêlant patrimoine, gastronomie et nature.