Le Salon de l’Agriculture 2024 a ouvert ses portes le 24 février au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris, dans un contexte de crise profonde pour le secteur agricole. Des agriculteurs des Yvelines, récemment mobilisés par des actions de blocage, expriment leurs attentes et leurs espoirs à l’occasion de cet événement majeur.
Mobilisation et attentes des agriculteurs
Jonas Delalande, céréalier à Magny-les-Hameaux, partage son inquiétude. Il souligne la nécessité pour le gouvernement de tenir ses promesses et de s’attaquer concrètement aux problèmes du secteur. Installé depuis 2019, Jonas Delalande cultive diverses céréales et légumineuses sur 390 hectares, mais déplore un manque de visibilité pour l’avenir.
Diversification et circuit-court
Face à la crise sanitaire, Jonas et sa femme Mélanie ont ouvert « Le Garde Manger », un magasin proposant des produits frais en vente directe. Cette initiative répond à un double objectif : diversifier l’activité de l’exploitation et offrir une alternative rentable malgré l’inflation. Mélanie Delalande insiste sur l’importance de la transparence des produits, un critère essentiel pour les consommateurs soucieux de la provenance de leur alimentation.
« Ici la Terre » : sensibiliser et éduquer
Olivier Coupery, agriculteur à Monfort-L’Amaury et porte-parole du mouvement « Ici la Terre », met en avant l’importance du salon comme plateforme de sensibilisation aux activités agricoles. Il souligne le rôle crucial de l’agriculture locale dans la réduction des importations et la garantie d’une alimentation de qualité toute l’année pour les consommateurs.
Un rendez-vous incontournable
Le mouvement « Ici la Terre » sera présent au salon le samedi 2 mars 2024, sur le stand Agri Demain dans le pavillon 4, pour continuer son action pédagogique et promouvoir une agriculture durable et responsable.
Le Salon de l’Agriculture 2024 se révèle être un moment clé pour les agriculteurs des Yvelines, qui y voient une opportunité de faire entendre leur voix, de partager leurs initiatives en matière de circuit-court et de sensibiliser le grand public aux défis actuels du secteur agricole.