Dans un communiqué de presse publié ce mardi 10 juin, le Paris Saint-Germain annonce qu’une nouvelle étape vient d’être franchie concernant le projet d’un futur stade pour le club qui a été récemment sacré champion d’Europe.
Deux stades retenus en finale pour le futur site
Cela faisait deux ans que le Paris Saint-Germain avait lancé cet immense projet de construire un nouveau stade ayant une capacité variable entre 60 000 et 80 000 places. Le club a estimé que les 48 000 places du Parc des Princes n’étaient plus à la hauteur des résultats sportifs et du nombre de supporters toujours croissant. Leur premier sacre européen le 31 mai dernier est un point d’accroche pour continuer à justifier ce projet qui divise : « Le sacre du Paris Saint-Germain en Ligue des champions marque une étape majeure dans le développement du Club (…) le Club doit aujourd’hui se doter d’un stade à la hauteur de ses ambitions. Il s’agit d’une condition essentielle pour accompagner durablement sa croissance. »
Mais les négociations s’arrêtent désormais pour les villes de Montigny le Bretonneux, Ris-Orangis et Aulnay-sous-Bois. Ces trois sites candidats n’ont pas été retenus par le club parisien dans son choix de leur futur stade. La décision finale se portera, en cas d’aboutissement du projet, sur la ville de Poissy (Yvelines) ou de Massy (Essonne). Cela met donc fin à plus de deux ans de négociations au niveau de nombreux stades, chacun avec des avantages et inconvénients, d’un point de vue géographique et économique.
Un choix final d’ici l’automne 2026
Bien que la zone de la Tuilerie (Massy) et l’usine Stellantis (Poissy) soient désormais les sites explicités d’un futur stade pour le PSG, la réponse finale du club n’aura lieu qu’à l’automne 2026. Cette date permet à toutes les parties d’étudier la validité des sites, notamment à Poissy autour de l’Usine Stellantis qui est encore une zone industrielle dynamique.
Mais cette date intervient également après les élections municipales de 2026. Anne Hidalgo a déjà annoncé ne pas vouloir se représenter pour un troisième mandat consécutif. la question de vendre le parc des princes au PSG sera donc l’un des enjeux des municipales parisiennes de 2026. Si le maire nouvellement élu affiche sa volonté de céder le stade, propriété de la ville, le PSG pourrait laisser son grand projet inachevé et se concentrer sur des travaux d’extension au parc des princes. une extension possible mais limitée à 55 000 places environ, en raison du périphérique passant juste en dessous du stade.
Les élus de Poissy et des Yvelines réagissent
Depuis le communiqué du club parisien publié hier sur leur site internet, des élus locaux ont réagi via un communiqué de presse ou directement sur leurs réseaux sociaux. Karl Olive, député de la 12e circonscription des Yvelines a réagit par un communiqué : « Avant même d’aborder cette « finale » entre deux territoires, nous avons, à Poissy, notre propre finale à jouer et à gagner: celle du maintien et du développement de l’emploi sur le site industriel de Stellantis (…) nous nous tenons aux côtés des syndicats et en lien constant avec la direction de l’usine et de Stellantis, pour garantir un avenir à ce site historique. »
Il exprime aussi sa volonté d’associer les habitants de Poissy à cette réflexion commune, tout comme la maire (DVD) de la ville Sandrine Berno Dos Santos : « Je vous le dis, rien ne se fera sans associer pleinement l’ensemble des partenaires locaux… et les Pisciacais ! Après des mois de rumeurs et d’effets de manche, j’appelle à la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un Comité de pilotage réunissant tous les acteurs du territoire durant cette phase d’analyse d’un potentiel projet. » (Facebook : Sandrine Berno Dos Santos)
De son côté, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse soutient l’arrivée du PSG à Poissy, à condition que Stellantis y maintienne un projet industriel fort pour préserver l’emploi local. « Ça ne peut pas être Stellantis ou le PSG, ça doit être Stellantis et le PSG », a-t-elle insisté sur franceinfo.
Pierre Bédier, président du Conseil départemental des Yvelines, se réjouit de voir Poissy retenu par le PSG, mais pose également ses conditions vis-à-vis de l’usine Stellantis : « il était hors de question pour nous que le stade vienne remplacer l’usine (…) à partir du moment où Stellantis nous dit « on maintient une production industrielle et on peut libérer du foncier », c’est gagnant pour Stellantis, (…) c’est gagnant pour le grand Paris Saint-Germain (…) c’est gagnant pour la ville de Poissy. » a-t-il expliqué au micro d’Ici Paris Ile de France.
