Opération « collège mort » au Mesnil-Saint-Denis

Publié le 07 février 2024

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Opération « collège mort » au Mesnil-Saint-Denis

Gabrielle Gonthier / Thomas Fletcher

Reportage

Ce mercredi, le collège Philippe de Champaigne du Mesnil-Saint-Denis a connu une journée inhabituelle : aucune activité scolaire n’a eu lieu. Enseignants et parents d’élèves ont lancé une opération « collège mort » en réaction à l’annonce de la suppression de deux classes dès la rentrée 2024.

Une réponse à la réduction des moyens

La décision de réduire les moyens d’enseignement, se traduisant par la fermeture de deux classes, a soulevé l’inquiétude de la communauté éducative. « Depuis plusieurs années, et en particulier cette année, on réduit nos moyens pour enseigner… ce qui va monter nos effectifs à 28 à 30 élèves par classe, » explique un enseignant. Cette situation met en lumière les préoccupations non seulement sur les conditions de travail des enseignants mais aussi sur la qualité de l’éducation offerte aux élèves.

Un collège aux besoins spécifiques

Le collège Philippe de Champaigne est reconnu pour accueillir 30 % d’élèves ayant des besoins spécifiques, liés à des handicaps ou appartenant à des zones d’éducation prioritaire. Les parents d’élèves et les enseignants craignent que l’augmentation des effectifs dans les classes ne dégrade les conditions d’apprentissage. « Ça va être trop bruyant, » exprime le fils d’un parent d’élève, soulignant les difficultés anticipées pour travailler dans un environnement surchargé.

Soutien des élus locaux

Les maires des communes de La Verrière et du Mesnil-Saint-Denis, ainsi que le député William Martinet, ont apporté leur soutien aux manifestants. « Je suis en désaccord avec cette logique comptable au sein de l’éducation nationale… la priorité ça devrait être l’intérêt des élèves, » affirme le député, mettant en avant la nécessité de préserver les moyens alloués à l’éducation.

Vers d’autres actions

Face à l’insatisfaction des réponses données par l’Académie en janvier, professeurs et parents d’élèves envisagent d’organiser d’autres opérations après les vacances scolaires.

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