
Il ne rouvrira au public que le 19 septembre prochain mais le Musée national de Port-Royal des Champs nous a ouvert ses portes en avant-première pour découvrir sa version 2.0.
Un musée pour tous les publics
Près de 16 mois de travaux pour tout repenser. « Il y avait besoin d’améliorer les conditions de chauffage qui ont des impacts sur les conditions de conservation. Mais aussi d’ouvrir aux personnes à mobilité réduite le musée » et donc il y a eu création d’un élévateur« , explique Nathalie Genet-Rouffiac, la directrice du site. Un élévateur a été intégré à la bâtisse.
Un accès pour tous les publics mais aussi une scénographie repensée. « On a souhaité en profiter pour réintégrer dans le parcours permanent des espaces qui pour le moment ne l’étaient pas« , ajoute Nathalie Genet-Rouffiac. Comme la chapelle du XIXème siècle qui retrouve son état d’origine grâce à l’expertise des équipes de la Direction générale des affaires culturelles et de l’architecte des monuments historiques. La visite se fait de manière « résolument contemporaine » : trois niveaux de lecture sont proposés (un texte général pour chaque pièce, des parties plus érudites et sur l’histoire de l’art).
La place prépondérante des femmes
Dès la première salle, le ton est donné. Le musée donne la part belle aux femmes, celles qui ont vécu et fait vivre l’abbaye. Une stèle accueille le visiteur la porte d’entrée à peine franchie. Puis le regard est tout de suite attiré par deux portraits. Ceux de Mère Angélique et de Mère Agnès, les deux premières et plus importantes abbesses de l’abbaye lors de la réforme et des percussions. Des tableaux peints par Philippe de Champaigne, l’un des peintres du XVIIème siècle les plus illustres. « Ces deux tableaux ne fonctionnent pas de la même façon« , explique Isabelle Marchesin, conservatrice en chef. Mère Agnès a dirigé à deux reprises la communauté, notamment dans la période la plus difficile. « Un tableau de véritable dévotion, de don de soi à son dieu incarné dans le Christ et qui passe par les mains, des mains d’une finesse, d’une délicatesse, d’une transparence et d’une fragilité« .
(Re)découvrir le jansénisme
Mission la plus importante du musée : expliquer et partager l’histoire de celle et celle du jansénisme. Le musée se trouve les Petites écoles depuis 1962. Le site naît, lui, au XIIème siècle mais sa période médiévale est la moins connue. La plus célèbre : celle du XVIIème siècle avec la vie de l’abbaye et le site des grandes. « C’est au départ, une querelle théologique et un débat théologique qui ensuite va prendre des dimensions politiques extrêmement importantes. Le débat théologique tourne sur « comment l’homme peut-il faire son salut ? quelle est sa part et la part de Dieu, la grâce de Dieu et est-ce que tous les hommes sont sauvés ou simplement des élus ? »« , précise Nathalie Genet-Rouffiac.
Le musée national rouvre ses portes au public le vendredi 19 septembre 2025 et participe aux Journées européennes du patrimoine. Les équipes vous attendent avec impatience.