Dans 78 Tours, l’émission dédiée aux talents du 78, Marc reçoit Mena Kelly, rappeur des Yvelines qui mêle mélodie, références littéraires et engagement. Entre parcours, inspirations et projet Atrium, il dévoile un univers où le rap devient une véritable écriture à texte.
Aux origines d’un rappeur du 78
Né et grandi dans les Yvelines, entre Les Mureaux, Guyancourt et Rambouillet, Mena Kelly s’est forgé une identité artistique au cœur du 78. Sa première claque musicale, il l’a prise en découvrant l’ambiance hip-hop de Saint-Quentin-en-Yvelines : danse, ateliers, rap de rue… Un environnement qui l’a poussé à écrire et à affirmer son style.
Son pseudonyme est lui-même un héritage : “Mena Kely” signifie “petit rouge” en malgache, surnom que portait son père à Madagascar. Entre racines familiales et références culturelles, l’artiste inscrit sa trajectoire dans un mélange d’identités.
Un rap à textes, entre références et transmission
Contrairement à une partie du rap actuel qu’il juge “pauvre en lyrics”, Mena Kelly défend une écriture riche en double sens et références. Il cite aussi bien Bob Dylan que Dali, mais revendique surtout l’héritage de la chanson française : Aznavour, Cabrel, Balavoine, des artistes “à l’âme littéraire et révoltée”.
Ses morceaux comme “Maudit poète” ou “Mathilda” illustrent cette démarche : parler à tous, mêler émotion et réflexion, et donner envie aux plus jeunes d’aller chercher derrière les mots. Pour lui, chaque texte est une façon de transmettre curiosité et culture.
De l’anecdote avec Oxmo à l’EP Atrium
La carrière de Mena Kelly a pris un tournant symbolique dès ses débuts, lorsqu’un premier clip fut diffusé à la télévision dans l’émission Wadcast sur TF1. L’occasion pour lui de capter l’attention de Oxmo Puccino, qui lui adressa ce conseil : “Reste fidèle à toi-même, ne fais pas ce que les autres attendent de toi.”
En 2022, Mena Kelly sort l’EP Atrium, qu’il décrit comme une “carte de visite” : six titres entre rap et mélodie, conçus comme une pièce d’accueil romaine, lieu d’échange et de transmission. Le projet témoigne de sa volonté de proposer autre chose que du simple rap, en travaillant sur des textes plus épurés et accessibles.
Un artiste indépendant, entre héritage et avenir
Aujourd’hui, Mena Kelly avance avec le label indépendant Dallas One Musique, aux côtés d’artistes comme Copella. Ensemble, ils produisent, autofinancent et façonnent leur son, loin des circuits formatés.
Derrière la musique, une philosophie : laisser une trace. Pour Mena Kelly, écrire et rapper, c’est construire un héritage, transmettre ce qui ne peut être dit autrement. Une façon d’affronter la peur de disparaître sans rien laisser, et de transformer son vécu en inspiration pour d’autres.
L’émission est aussi disponible chaque mois en podcast sur Apple Podcast et Spotify.
