
Des chaises, des fauteuils, des tabourets de très grande valeur. Le château de Rambouillet a retrouvé un patrimoine d’exception : le mobilier à l’étrusque de la Laiterie de la Reine.
Une grande émotion pour Rambouillet
« C’est vraiment prodigieux« . Ce mardi 10 juin, Isabelle de Gourcuff ne cache pas son émotion. L’administratrice du château de Rambouillet a vu revenir le mobilier à l’étrusque de la Laiterie de la Reine. « Il y avait cette architecture merveilleuse, il y avait ces sculptures merveilleuses implantées en 2006. Le mobilier, tout à coup, apporte une vie nouvelle et une harmonie vraiment revisitée« , ajoute-t-elle.
Au delà du mobilier
Ce mobilier à l’étrusque est une commande de Louis XVI pour Marie-Antoinette et sa laiterie. A la création : Hubert Robert, peintre et dessinateur, « une espèce de rêveur de l’Antique » et Georges Jacob, « un menuisier virtuose qui a mis ça en volume et en solidité parce que les dessins d’Hubert Robert n’étaient pas forcément évidents à transcrire en véritables sièges« , explique Laurent Salomé, le directeur du musée national du monument versaillais.
Du mobilier d’un confort assez approximatif. Il s’agit surtout d’oeuvres d’art. Le mobilier à l’étrusque avec des formes antiquisantes. « C’est un mobilier né de la révolution dans l’esthétisme de la fin du XVIIIe siècle lorsqu’on découvre les sites de Pompéi puis d’Herculanum« , précise Isabelle de Gourcuff.
Un dépôt du château de Versailles
Le dernier propriétaire, c’était le château de Versailles. « Ce mobilier a une histoire très compliquée. Il n’a pas été vendu à la Révolution« , explique Laurent Salomé. S’il n’a pas été dispersé, il a été vendu lors de ventes aux enchères. Une partie est quant à elle restée à Trianon, oubliée, cachée dans des réserves. Puis exposée au sein du Trianon.