
Après UVSQ-Sat et Inspire-Sat 7, le LATMOS (CNRS, UVSQ, Sorbonne Université) s’apprête à mettre en orbite son troisième nano-satellite. Baptisé UVSQ-Sat NG, il doit être lancé le 10 mars prochain depuis la base militaire de Vandenberg, en Californie, à bord d’une fusée Falcon 9 de Space X. Conçu dans les locaux de l’OVSQ à Guyancourt, ce satellite sera dédié à l’étude du bilan radiatif de la Terre.
Un satellite plus performant pour mieux comprendre le climat
UVSQ-Sat NG sera positionné en orbite à 600 km d’altitude pour observer la Terre et son climat. Plus volumineux que ses prédécesseurs, il offre des mesures plus précises et intègre un nouvel instrument permettant la détection des gaz à effet de serre.
Mustapha Meftah, chercheur et responsable du programme « Petit Satellite » au LATMOS, souligne cette avancée : « Ce nouveau satellite est plus gros, donc plus résolu, plus précis. Nous nous attendons à obtenir des mesures plus fines. Nous testons également un nouvel instrument pour détecter les gaz à effet de serre, notamment le CO2 et le méthane, afin de mieux identifier leurs sources et leurs puits. »
Un pilotage et une analyse des données depuis Guyancourt
UVSQ-Sat NG sera piloté depuis un centre de contrôle situé à l’Observatoire de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Une antenne baptisée « Sarah » permettra la réception et l’analyse des données scientifiques.
« Le satellite effectue ses observations, puis pivote vers l’antenne terrestre afin d’envoyer les données collectées. Celles-ci sont ensuite reçues et analysées à l’Observatoire », précise Mustapha Meftah à propos du fonctionnement du dispositif.
Un lancement reporté au 12 mars
Initialement prévu le 8 puis le 10 mars, le lancement a été reporté et est désormais programmé pour le 12 mars 2025 depuis les États-Unis. Toutefois, la date reste soumise aux conditions météorologiques et aux validations techniques.
Mustapha Meftah explique les incertitudes entourant le décollage : « Un lancement est toujours stressant. La date peut glisser jusqu’au dernier moment. Tant que le créneau de tir n’est pas validé, rien n’est confirmé. Une fois le « Go for Launch » obtenu, la météo reste le dernier facteur pouvant déclencher un report ».
Une fois en orbite, UVSQ-Sat NG rejoindra ses prédécesseurs UVSQ-Sat (2021) et Inspire-Sat 7 (2023), prolongeant ainsi les recherches sur le climat et l’environnement. Sa mission devrait s’étendre sur au moins quatre ans, contribuant à une meilleure compréhension des changements climatiques à l’échelle planétaire.