Hoop Gambit 2025 : Victor Wembanyama mise tout sur l’engagement local au Chesnay

Publié le 21 juillet 2025

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Hoop Gambit 2025 : Victor Wembanyama mise tout sur l’engagement local au Chesnay

Article : Wilfried Richy

Chronique

Un événement unique dans les Yvelines

Ce dimanche 20 juillet, le gymnase Pierre Curvat à Le Chesnay-Rocquencourt a accueilli la toute première édition du Hoop Gambit, un tournoi innovant imaginé par Victor Wembanyama, star NBA et enfant du pays. Mêlant basket 3×3, duels 1 contre 1 et tournoi d’échecs rapides, cet événement a rassemblé près de 500 personnes – 280 basketteurs, 150 joueurs d’échecs, sans compter le public nombreux venu soutenir l’initiative.

Ce mélange inattendu entre sport collectif, confrontations individuelles et réflexion cérébrale confirme la volonté de l’organisation : promouvoir un moment accessible et fédérateur. Et l’image d’un gymnase bondé, traversé du bruit des sneakers, de celle des pendules et de regards concentrés, restera marquante.

Des duels de prestige sur l’échiquier

Le moment le plus commenté de la journée : un affrontement aux échecs filmé en direct devant le public. Deux figures ont marqué ce duel symbolique :

  • Julien Song, créateur de contenu populaire, reconnu pour sa passion échiquéenne, a accepté le défi lancé à Wembanyama… et a remporté la partie. Un coup de maître.
  • Plus tard, Rudy Gobert, pivot français des Minnesota Timberwolves, quatre fois Défenseur de l’année en NBA et trois fois All-Star, a tenté sa chance contre Wemby, dans un esprit fair-play et amical. Mais c’est Victor Wembanyama qui l’a battu lors d’une partie rapide. Ces duels montrent l’esprit sportif et la simplicité qui ont marqué cette journée.

Des finales enflammées sur les terrains de basket

Après les échiquiers, l’action a repris sur les trois terrains intérieurs du gymnase. Les duels entre équipes féminines et masculines ont tenu toutes leurs promesses :

  • Finale 3×3 féminine : la victoire est tombée sur un tir clutch dans les toutes dernières secondes, intensifiant l’ambiance déjà passionnée.
  • Finale 3×3 masculine : la confrontation s’est jouée sur le collectif et la force, avec des actions spectaculaires et des échanges constants.
  • Finales 1 contre 1 : morts de concentration et rythmes rapides, les joueurs ont offert un spectacle réservé aux duels directs, où l’adresse et la défense étaient (presque) aussi importantes que la rivalité.

Les tribunes, pleines, ont réagi au moindre panier, à chaque interception, et la tension était palpable. Les juges et arbitres ont maintenu un niveau de jeu intense, mais fair-play, prouvant que le basketball peut être spectaculaire sans débordements.

Une salle d’échecs sous haute tension

À l’étage, la salle d’échecs accueillait environ 150 participants. Un silence absolu, lourd de concentration. Sept rondes rapides (formats “blitz”) se sont enchaînées, mêlant jeunes, amateurs et passionnés confirmés. Le contraste avec le rez-de-chaussée était saisissant : d’un côté l’énergie explosive du basket, de l’autre la maîtrise précise et calme des pendules.

De nombreux spectateurs, intrigués, ont quitté un terrain pour plonger dans l’atmosphère feutrée de la stratégie. Ce mélange des publics était l’idée centrale du Hoop Gambit : utiliser un même lieu pour deux univers différents, mais tous deux exigeants.

Une mobilisation municipale réussie

L’événement n’a pas été qu’un défi sportif : la ville était en effervescence. Richard Delepierre, le maire du Chesnay-Rocquencourt, s’est félicité de la réussite totale de cette journée :

« Ce terrain devient presque mythique. Nous sommes heureux d’animer la ville aujourd’hui, un moment habituellement plus calme. Le soleil est revenu, tout s’est déroulé sans accrocs. »

Après l’annulation le matin pour raison climatique, la municipalité et les bénévoles ont livré une prestation parfaite : sécurité, accueil des participants, signalétique, sonorisation, salle micropresse. Chacun a loué l’efficacité des équipes, malgré la complexité d’un événement aussi hybride.

Une proximité assumée

Malgré l’attente du public, Victor Wembanyama n’a pas joué. Mais il a marqué la journée par sa présence discrète et chaleureuse : séances photos avec des jeunes, échanges spontanés avec quelques fans, puis remise des trophées – basket féminin, basket masculin, 1 contre 1 féminin et masculin, et bien sûr, tournoi d’échecs. À l’écart des projecteurs, sans discours cérémoniel, mais avec une vraie volonté d’être disponible.

« C’est la première édition, et c’est incroyable. Ça me fait trop plaisir de voir les gens qui s’amusent, de tous les milieux. Autant d’univers réunis, c’est juste incroyable. Ce n’est que le début, ça c’est sûr. Ce genre d’événement, qui en plus fait du bien autour de lui… c’est encore mieux. J’ai vécu ici toute ma vie. Si je peux choisir un endroit où faire du bien autour de moi, et que c’est Le Chesnay, c’est encore plus fort. »

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