Fabriquer un plessis en osier avec Boémon Flamand à Mareil-Marly : un savoir-faire durable au jardin

Publié le 24 avril 2025

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Fabriquer un plessis en osier avec Boémon Flamand à Mareil-Marly : un savoir-faire durable au jardin

Présentation : Régine Raléche / Article : Wilfried Richy

Émission

À Mareil-Marly, le Temps des savoir-faire remet au goût du jour des techniques artisanales anciennes. Parmi elles, le plessis en osier, présenté par Boémon Flamand, offre une solution naturelle et esthétique pour aménager son jardin.


Un artisan à la croisée de la tradition et de l’écologie

Au cœur des Yvelines, Boémon Flamand transmet des pratiques anciennes dans le cadre du projet Le Temps des savoir-faire, basé à Mareil-Marly. L’objectif : valoriser la nature locale, favoriser la transmission artisanale et proposer des solutions respectueuses de l’environnement. Parmi ces gestes oubliés, le plessage en osier revient sur le devant de la scène comme alternative aux clôtures industrielles.

Le plessis en osier : une barrière végétale efficace

Le plessis en osier consiste à tresser des branches souples entre des poteaux pour créer une clôture végétale. Utilisé historiquement pour délimiter les potagers ou protéger les massifs, il séduit aujourd’hui pour son impact environnemental réduit et sa durabilité naturelle.

Boémon Flamand détaille trois étapes essentielles pour réussir cette structure :

1. Planter des poteaux solides

La première phase consiste à installer des poteaux espacés d’environ 20 centimètres. Ici, le noisetier est privilégié pour sa résistance et sa souplesse, mais d’autres bois comme le bambou ou le chêne peuvent convenir.

Le choix du bois est crucial : il doit être suffisamment dense, pas trop tendre, et idéalement imputrescible afin de résister à l’humidité et aux agressions biologiques (bactéries, champignons, microfaune).

« Plus le bois est durable, plus votre plessis tiendra dans le temps », précise Boémon Flamand.

2. Sélectionner et écorcer les tiges souples

Vient ensuite le choix des tiges pour le tressage. L’idéal est d’utiliser des essences longues, souples et faciles à écorcer. Le saule blanc est souvent recommandé.

Sur le terrain, Boémon montre comment écorcer les tiges pour révéler leur teinte blanchâtre : un gage de souplesse et d’esthétique pour le tressage à venir.

3. Réaliser un tressage régulier et résistant

La dernière étape est celle du tressage, qui se fait selon une logique similaire à la vannerie : on alterne le passage derrière et devant chaque poteau jusqu’à compléter la structure.

Ce tressage est reconnu pour sa solidité, au point de résister au passage de sangliers, selon l’artisan.

Un geste simple, écologique et réalisable chez soi

Accessible aux amateurs de jardinage, cette technique demande peu d’outils, uniquement du temps, des matériaux naturels et une bonne méthode.

Elle permet non seulement de valoriser les ressources locales, mais aussi d’apporter un cachet rustique et durable à son jardin.

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