
Reprise en 2023 par Alain Malexieux, Ermatel s’impose comme un symbole de renaissance industrielle en France. Implantée à Trappes, cette PME d’électronique prouve qu’innovation, agilité et fabrication locale peuvent encore faire la différence.
De la reprise à la relance : un pari industriel réussi
À 54 ans, Alain Malexieux décide de se lancer un défi audacieux : reprendre une entreprise en difficulté et la remettre sur pied. Après une formation à la reprise d’entreprise avec le CRA, il découvre Ermatel, alors en perte de vitesse.
« J’ai racheté le fonds de commerce, les équipements et le stock, puis tout reconstruit pas à pas », explique-t-il.
Un an plus tard, l’équipe est passée de quelques salariés à une dizaine de collaborateurs et la production a repris son rythme.
Innovation électronique et agilité locale
Spécialisée dans la fabrication de cartes électroniques, Ermatel se distingue par sa capacité à adapter rapidement ses produits.
Chaque projet combine électronique embarquée et emballage technique, nécessitant des itérations rapides entre conception et production.
« Il faut pouvoir modifier les cartes directement pour atteindre la version finale adaptée au besoin du client », souligne Alain Malexieux.
Cette agilité fait la force de l’entreprise, dans un secteur où la proximité entre ingénierie et fabrication devient un atout concurrentiel majeur.
Repenser l’industrie française à taille humaine
Ermatel illustre une tendance nationale : celle des PME industrielles françaises qui misent sur la relocalisation et la valeur ajoutée technique.
Basée à Saint-Quentin-en-Yvelines, la société bénéficie d’un écosystème favorable à l’innovation et à la collaboration entre entreprises locales.
Son ambition : atteindre le million d’euros de chiffre d’affaires et stabiliser une équipe solide, tout en restant fidèle à une approche artisanale de la haute technologie.