À Élancourt, Maurepas ou encore Ablis, des communes et entreprises choisissent l’éco-pâturage pour entretenir leurs espaces verts. Une alternative écologique, locale et bénéfique… pour la nature comme pour les animaux.
L’éco-pâturage : quand les moutons remplacent les tondeuses
Fini le bruit et les émissions des tondeuses thermiques : place aux moutons, chèvres et autres herbivores. C’est le principe de l’éco-pâturage, une méthode d’entretien naturel des espaces verts, qui séduit de plus en plus de collectivités dans les Yvelines.
« L’éco-pâturage, c’est l’entretien d’espaces verts au moyen d’herbivores », explique Matthieu Hauser, fondateur de l’entreprise Éco Pâturage des Yvelines. Ces animaux broutent naturellement la végétation, tout en favorisant la biodiversité. Et surtout, ils restent à l’année, ce qui garantit un impact régulier et durable.
Aujourd’hui, des sites publics comme des entreprises ont recours à cette solution. Loin de l’image d’un terrain parfaitement ras, l’éco-pâturage privilégie l’équilibre des écosystèmes : « Ce n’est pas un green de golf, mais on gagne tout ce qu’on perdait avec une tonte mécanique », résume Matthieu.
Une pratique douce et respectueuse du bien-être animal
Outre l’aspect écologique, l’éco-pâturage permet aussi de valoriser le bien-être animal. « La tonte est essentielle pour leur santé », précise Matthieu Hauser. Réalisée au moins une fois par an, avant les grosses chaleurs, elle évite de nombreuses complications liées à la chaleur ou aux parasites.
Autre point de vigilance : les onglons (sabots des moutons), qui nécessitent un suivi attentif. « Un mauvais entretien peut rapidement poser problème », rappelle-t-il.
Les animaux évoluent dans des espaces adaptés, clôturés et sécurisés, avec une attention portée à leur comportement, leur alimentation et leurs interactions avec le public.
Une implantation raisonnée sur le territoire
À Ablis, par exemple, trois moutons assurent l’entretien d’un terrain en herbe. Mais leur placement n’a rien de hasardeux : « Avant d’installer des animaux, on réalise une étude du terrain : végétation, accès à l’eau, conditions météo… Tout est analysé. »
Les moutons sont choisis pour leur adaptabilité, leur discrétion et même… leurs couleurs : « C’est aussi un outil de sensibilisation pour les enfants, ça suscite la curiosité et le dialogue », ajoute Matthieu.
Aujourd’hui, l’éco-pâturage devient un véritable levier de transition écologique locale, ancré dans les pratiques de gestion durable des espaces publics.
