Vendredi 12 décembre, un sanglier a été percuté par une voiture avenue des Garennes (78280 Guyancourt), aux portes de Saint-Quentin-en-Yvelines. Un choc brutal. Et un rappel : dans les Yvelines, la faune sauvage n’est plus cantonnée aux forêts. Elle arrive en lisière, au bord des routes, parfois au cœur des zones urbaines.
Une espèce en forte pression partout en France
Le phénomène dépasse largement Guyancourt. En France, près de 900 000 sangliers ont été prélevés. Un record, et un chiffre qui a doublé en 20 ans, selon la Fédération nationale des chasseurs. Pourquoi ça compte ? Parce que plus il y en a, plus les interactions avec l’homme explosent : routes, cultures, jardins, zones pavillonnaires.
La menace la plus visible : la route
La collision de ce matin n’est pas un cas isolé. Les assureurs évoquent environ 40 000 collisions par an en France avec un animal sauvage (toutes espèces), soit environ 110 par jour. Et le sanglier est souvent en première ligne. Bison Futé rappelle que les sangliers représentent une part importante des collisions impliquant du “gibier”.
L’autre enjeu : les dégâts agricoles, en millions d’euros
Derrière les images de sangliers en ville, il y a une facture. À l’échelle nationale, l’Office français de la biodiversité a été cité pour une estimation des dégâts agricoles (prévention comprise) proche de 70 millions d’euros par an. Et selon la Fédération nationale des chasseurs, le sanglier représente 85% des indemnisations liées aux dégâts de gibier sur les cultures.
Dans les Yvelines, des chiffres qui parlent
Sur le département, les prélèvements progressent : 5 384 sangliers tirés sur la saison 2024-2025, selon une note de la préfecture des Yvelines. Autrement dit : la pression est telle que la régulation est déjà massive. Mais la présence continue de se faire sentir, notamment en lisière des grands massifs boisés et des zones urbanisées.
Quelles solutions dans les Yvelines ?
- Dans les Yvelines, le sanglier figure parmi les espèces pouvant faire l’objet de mesures spécifiques de destruction/gestion, encadrées par arrêté préfectoral.
- Clôtures adaptées, protection des cultures, sécurisation de certains secteurs “corridors” (là où les animaux passent), signalisation renforcée sur les axes à risque.
- Réduire la vitesse en lisière boisée, anticiper les traversées, et se méfier du “deuxième animal”. Les sangliers se déplacent souvent en groupe.
