À 231,61 mètres, le point culminant francilien a enfin un nom
C’est une page de géographie régionale qui se tourne. La colline de la Revanche, nichée à Élancourt dans les Yvelines, est désormais reconnue comme le point le plus haut d’Île-de-France, avec une altitude précisément mesurée à 231,61 mètres. Une officialisation rendue possible grâce à une technologie de pointe : la photogrammétrie par drone.
Oublié les estimations approximatives. Désormais, c’est la science qui tranche. Pendant plusieurs jours, des géomètres-experts ont survolé la colline à l’aide de drones pour capter des milliers d’images. Objectif : construire un modèle 3D ultra précis du relief. À la clé, une découverte majeure : la colline abrite un volume de 7,4 millions de mètres cubes de terre, soit l’équivalent d’un million de camions chargés à ras bord.
Un site réhabilité et ouvert aux sportifs
Longtemps méconnue du grand public, la colline d’Élancourt a changé de visage. Dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024, elle a bénéficié d’un important chantier de réhabilitation. Résultat : un site naturel transformé en terrain de jeu pour les amateurs de VTT, avec des pistes balisées selon le niveau de difficulté, à l’image des stations de ski.
Du parcours vert pour les débutants à la piste noire destinée aux riders confirmés, chacun peut désormais s’élancer dans les descentes et profiter d’un panorama inédit sur la région. Une expérience unique à plus de 230 mètres d’altitude, sur ce qui est devenu le toit de l’Île-de-France.
Ce nouvel espace de loisir n’est pas qu’un atout sportif. Il incarne aussi une reconquête du territoire par les habitants, une réappropriation des espaces naturels franciliens à fort potentiel. À Élancourt, la colline prend de la hauteur dans tous les sens du terme.
Une ascension symbolique pour l’Île-de-France
En gravissant la colline de la Revanche, c’est tout un symbole que l’on atteint. Celui d’une région en quête de nouveaux repères, soucieuse de valoriser son patrimoine naturel. À une époque où la moindre élévation devient rare dans les plaines franciliennes, Élancourt s’offre une altitude et une visibilité nouvelles.
Plus qu’un chiffre sur une carte, les 231,61 mètres de la colline d’Élancourt redessinent la géographie locale. Ils rappellent aussi que derrière les chiffres, il y a des histoires : celle d’un site olympique, celle d’une réhabilitation réussie, celle d’un sommet discret devenu emblématique.
