Tour de France : on a embarqué dans la caravane « Krys »

Publié le 28 juillet 2025

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Tour de France : on a embarqué dans la caravane « Krys »

Montage : Marine de la Barbée / Reportage vidéo : Clara De Frutos

Reportage

Ce dimanche 27 juillet, la dernière étape du 112ème Tour de France a démarré à Mantes-la-Ville. Avant le grand départ des coureurs, la traditionnelle caravane publicitaire s’est élancée pour distribuer leurs goodies et échauffer le public. tv78 est monté à bord d’une d’entre elle et à suivi Grégory, l’un des chauffeurs de la caravane « Krys ».  


Une tradition festive avant les coureurs

Chaque année depuis 1930, avant même que les cyclistes entame le départ, une autre troupe donne le ton du Tour de France : la caravane publicitaire. Véritable spectacle itinérant, elle attire petits et grands sur le bord des routes avec ses chars colorés, ses goodies à foison et son ambiance survoltée.

Pour cette 112ᵉ édition, c’est de Mantes-la-Ville, dans les Yvelines, que s’est élancée la dernière étape, précédée comme le veut la tradition par près de 260 caravaniers répartis en dizaines de marques. Parmi eux, Grégory, conducteur pour la marque Krys, nous a embarqués dans son quotidien.

Des matinées techniques et rituelles

Dans le parking caravane, les équipes s’affairent. « Il faut tout installer : les drapeaux, les cache-roues, les logos, les éléments décoratifs du véhicule…”, explique Grégory en préparant son char. Chaque accessoire a une place précise. La coordination est millimétrée.

Une fois le véhicule prêt, place au briefing sécurité et aux derniers ajustements. L’objectif est clair : assurer un spectacle fluide et sécurisé tout au long du parcours. “On est formés à la conduite dans le cadre du Tour. On apprend à anticiper les foules, à gérer les zones non barriérées, à rester attentifs en toutes circonstances.”

Une reconversion professionnelle au rythme de la caravane

Ancien professeur d’EPS, Grégory s’est lancé dans une reconversion professionnelle dans l’événementiel. “J’ai toujours été attiré par l’organisation, le contact, l’adrénaline de ce type de missions.” Le Tour de France s’est imposé comme une évidence. Et le poste de conducteur de la caravane Krys lui a offert un rôle central : celui de chauffeur du véhicule du chef caravane.

Ce poste-clé assure le lien entre la marque, les équipes logistiques et la direction de la caravane. “On reçoit toutes les infos par radio, on coordonne le rythme, on s’assure que tout le monde respecte le déroulé. C’est un peu le chef d’orchestre au milieu du cortège.”

Une mécanique bien huilée, mais exigeante

Malgré l’ambiance festive, la réalité du terrain est intense : journées longues, fatigue cumulée, vigilance permanente. “J’ai déjà parcouru plus de 7 000 km en un mois, c’est énorme. Il faut rester concentré du matin au soir.” La tolérance est stricte : zéro alcool, contrôles réguliers, discipline de rigueur.

La caravane fonctionne comme un ballet codifié. Des véhicules “Bob” diffusent les goodies. Les “Charlie” et “Roméo”, motards et régulateurs, veillent à la sécurité. Grégory, placé au centre de la route pour une visibilité maximale, assure la fluidité du cortège. “On roule en quinconce, pour ne jamais gêner la visibilité des autres véhicules. Chaque détail compte.”

Un moment d’émotion sur ses terres

Lorsque la caravane traverse les routes yvelinoises, l’émotion prend le dessus. Originaire du secteur, Grégory reconnaît les lieux. “Là, c’est le stade de Vireflet. J’y jouais quand j’étais gamin… Des souvenirs qui reviennent, entre deux jets de bobs dans la foule.”

La foule est dense, enthousiaste, au plus près des véhicules. Grégory redouble d’attention : “Le plus important, c’est la sécurité des spectateurs. Un incident peut arriver très vite si on relâche sa concentration.”

Une aventure inoubliable… à renouveler ?

L’arrivée sur les Champs-Élysées sonne la fin du Tour, mais pas celle de l’enthousiasme. “On a vécu un moment extraordinaire. C’était intense, fatiguant, mais grisant. On est fiers de ce qu’on a accompli.”

À peine descendu du véhicule, Grégory pense déjà à l’année prochaine. “Si je peux, je reviendrai. C’est une expérience humaine incroyable.

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