À Bazoches-sur-Guyonne, le village pleure aussi Brigitte Bardot

Publié le 28 décembre 2025

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À Bazoches-sur-Guyonne, le village pleure aussi Brigitte Bardot

Wilfried Richy

Chronique

La disparition de Brigitte Bardot, annoncée le 28 décembre 2025 à l’âge de 91 ans, a suscité une vague d’hommages en France et à l’international. Icône du cinéma français, figure mondiale des années 1950 et 1960, elle était aussi, depuis plusieurs décennies, un visage incontournable de la cause animale.
Dans les Yvelines, et plus particulièrement à Bazoches-sur-Guyonne, cette disparition résonne d’une manière singulière. C’est ici, dans ce village discret du sud du département, que Brigitte Bardot avait choisi de s’installer, loin des projecteurs, et d’ancrer durablement son engagement.


Brigitte Bardot, une vie hors normes

Née le 28 septembre 1934 à Paris, Brigitte Bardot connaît une ascension fulgurante au cinéma dans les années 1950. Le film Et Dieu… créa la femme (1956) la propulse au rang de star internationale. Elle devient rapidement l’un des symboles du cinéma français à l’étranger, enchaînant les tournages et marquant toute une génération par son image et son style.

Après une carrière dense, marquée par près d’une cinquantaine de films, Brigitte Bardot se retire définitivement du cinéma en 1973, à seulement 39 ans. Un choix radical, qui marque un tournant dans sa vie. Dès lors, elle consacre l’essentiel de son énergie à la défense des animaux, un combat qu’elle mènera jusqu’à la fin de sa vie.

En 1986, elle crée la Fondation Brigitte Bardot, reconnue d’utilité publique, avec un objectif clair : lutter contre la maltraitance animale, secourir les animaux en danger et sensibiliser les pouvoirs publics comme l’opinion.

Bazoches-sur-Guyonne, le refuge loin des projecteurs

C’est dans les années 1960 que Brigitte Bardot découvre Bazoches-sur-Guyonne, une commune rurale des Yvelines située à proximité de Montfort-l’Amaury. Elle y acquiert une ancienne bergerie, qu’elle restaure et transforme en lieu de vie.
À l’écart de l’agitation médiatique, elle trouve dans ce village un équilibre qu’elle ne parvenait plus à maintenir ailleurs.

À Bazoches-sur-Guyonne, Bardot vit entourée d’animaux. Le lieu devient progressivement le prolongement naturel de ses convictions. Cette propriété, longtemps privée, va prendre une autre dimension au milieu des années 2000.

En 2006, elle fait le choix de donner la bergerie à sa fondation, afin d’y créer un refuge animalier. Une décision qui inscrit durablement le nom de Brigitte Bardot dans l’histoire locale des Yvelines.

Un refuge devenu emblématique dans les Yvelines

Aujourd’hui, le refuge de la Fondation Brigitte Bardot à Bazoches-sur-Guyonne accueille plusieurs centaines d’animaux : chiens, chats, animaux de ferme, mais aussi d’autres espèces recueillies après des situations de maltraitance ou d’abandon. Le site est conçu pour permettre aux animaux d’évoluer dans un environnement le plus libre possible, fidèle à la philosophie défendue par la fondation.

Ce refuge est devenu, au fil des années, un acteur identifié de la protection animale en Île-de-France, mais aussi un point de référence pour les habitants du territoire.

Réactions après l’annonce de sa disparition

L’annonce de la mort de Brigitte Bardot, le 28 décembre 2025, a suscité de nombreuses réactions.

La Société Protectrice des Animaux (SPA) a salué une « figure emblématique et passionnée de la cause animale ». L’association a rappelé que, dès les années 1970 puis à travers sa fondation créée dans les années 1980, Brigitte Bardot avait consacré sa vie à défendre les animaux et à faire évoluer leur place dans le débat public.

Parmi les réactions politiques, Aurore Bergé a également rendu hommage à l’action de la Fondation Brigitte Bardot dans un message publié le jour de l’annonce de son décès. Elle a souligné le rôle de la fondation dans le secours aux animaux en danger et dans l’interpellation des pouvoirs publics sur la question de la maltraitance animale.

À Bazoches-sur-Guyonne, un héritage bien vivant

Si Brigitte Bardot restera une figure majeure de l’histoire du cinéma français, son héritage dans les Yvelines est concret et visible. À Bazoches-sur-Guyonne, son nom est désormais indissociable d’un lieu, d’un refuge et d’un engagement poursuivi au quotidien par les équipes de sa fondation.

Dans ce village discret, loin des tapis rouges, c’est une autre Brigitte Bardot qui est évoquée aujourd’hui : celle qui a choisi de transformer une ancienne bergerie en refuge, et de faire des Yvelines l’un des territoires clés de son combat pour les animaux.

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