Le « bad boy » des Bourbon s’expose à Maisons-Laffitte

Publié le 02 décembre 2025

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Le « bad boy » des Bourbon s’expose à Maisons-Laffitte

Montage : Marine de la Barbée / Article et reportage vidéo : Mélanie Poquet

Reportage

Ne vous fiez pas au visage d’ange qui vous accueille dans la première pièce de l’exposition. Charles Philippe de France, comte d’Artois, était un trublion, un « bad boy ». Le futur Charles X, dernier roi de France, est au coeur de la dernière exposition du Centre des monuments nationaux, en partenariat avec le château de Versailles, au château de Maisons.


Un prince paradoxal, longtemps oublié

Il n’aurait pas dû régner, dernier petit-fils de Louis XV et frère de Louis XVI et Louis XVIII. Le comte d’Artois est pourtant un prince très important de la famille royale. « Il se cherche une sorte de futur professionnel, il se rêve homme militaire mais ça ne marche pas du tout« , explique Benoît Delcourte, co-commissaire de l’exposition et conservateur au château de Versailles.

Échec militaire, passion architecturale

Le comte d’Artois n’est peut-être pas le prince le plus connu mais « il a une place dans l’Histoire de France mais c’est également quelqu’un qui a été oublié. C’est vraiment un des princes les plus importants de la famille royale des années 1780. Après la Révolution, il va régner sous le nom de Charles X entre 1824 et 1830« , précise Benoît Delcourte.

Dans l’exposition, le château de Maisons retrace sa jeunesse : sa naissance, son éducation et son mariage avec Marie-Thérèse de Savoie. Un circuit au rez-de-chaussée du monument. Homme d’ambition, il ratera sa carrière militaire, comme lors de l’échec du blocus de Gibraltar. Il trouvera son intérêt dans l’architecture avec un goût précis et pointu. L’exposition retrace cet amour et ce mécénat. « Il avait un désir constant d’être à la mode sinon de devancer cette mode notamment avec son goût pour les cabinets turcs. Il a ce goût pour les objets d’exception, des objets extrêmement raffinés, d’un très grand luxe, très innovant en termes de formes et de décors« , ajoute Benoît Delcourte.

Maisons-Laffitte, son laboratoire de style

Le choix du château de Maisons n’est pas anodin. Le comte d’Artois l’acquiert en 1777. « Le château est déjà reconnu comme un chef d’oeuvre sous le Comte d’Artois. Il engage une politique de travaux extrêmement importante conduite par son architecte Bélanger et il fait réaliser des décors intérieurs notamment la très belle salle à manger qui est vraiment iconique dans la décoration intérieure des années 1780« , précise Benoît Delcourte.

Infos pratiques : dates et visite

Tableaux, plans, maquettes ou encore statues, l’exposition remet en lumière le comte d’Artois. Devenu Charles X en 1824, il règne moins de six ans. Renversé par la révolution de juillet 1830, il repart en exil. L’exposition « Le Comte d’Artois, prince et mécène » est à découvrir jusqu’au 2 mars 2026 au château de Maisons.

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