Depuis quelques jours, des navettes autonomes baptisées SQY Flex desservent une vingtaine d’arrêts à Montigny-le-Bretonneux et Guyancourt. Ce service gratuit de transport à la demande est expérimenté pour une durée d’un an.
Même si un opérateur de sécurité est présent à bord, le volant tourne tout seul. Développés par Milla Group, deux mini-bus électriques et autonomes circulent désormais sur un parcours de 20 kilomètres autour de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, située à Montigny-le-Bretonneux.
SQY Flex permet de relier 22 arrêts et fonctionne du lundi au vendredi de 11h30 à 14h30. Pour l’emprunter, il suffit de réserver son trajet à l’avance via l’application mobile du même nom (disponible pour le moment sur Google Play et bientôt sur l’App Store). Une fois la demande validée, l’utilisateur est invité à rejoindre un arrêt proche, avec une heure de passage indiquée.
Intelligence artificielle et sécurité au cœur du dispositif
Ces véhicules peuvent accueillir pour le moment 10 passagers et sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. La capacité pourrait monter à 15 personnes d’ici la fin de l’expérimentation. La technologie embarquée est capable de gérer les trajets en toute autonomie, avec la présence d’un superviseur à bord.
Pour assurer la sécurité, les navettes sont équipées de 6 lasers, 2 caméras, un radar, et fonctionnent avec un système d’intelligence artificielle renforcé par la redondance des capteurs. En parallèle, un centre de supervision basé à Buc suit en temps réel chaque trajet. Il peut communiquer avec les passagers ou reprendre la main à distance si nécessaire.
Vers une autonomie complète ?
Ce projet, financé à hauteur de 360 000 € par l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, vise à désenclaver les zones d’activités économiques en heures creuses. L’objectif : offrir une solution de mobilité pratique aux salariés, étudiants et habitants n’ayant pas de véhicule personnel pour leurs trajets du midi ou leurs déplacements courts.
Pour l’heure, un agent reste à bord à titre préventif. Mais d’ici 3 à 6 mois, les navettes pourraient circuler sans aucun opérateur de sécurité, ce qui en ferait une grande première en Île-de-France dans un environnement urbain dense.