
Emmanuel Macron a accepté ce lundi 6 octobre, la démission de son Premier ministre, Sébastien Lecornu. Depuis, la France est plongée dans une crise politique sans précédent. Comment les habitants des Yvelines perçoivent-ils cette instabilité politique ?
Coup de théâtre à Matignon. Dans la matinée du lundi 6 octobre, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a remis sa démission au président de la République, qui l’a accepté dans la foulée. La veille, il avait pourtant dévoilé une partie de son gouvernement, qui a finalement tenu moins de 24h. Du jamais vu dans la Ve République. « Être Premier ministre est une tache difficile, sans doute plus compliqué en ce moment. Mais on ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies », expliquait-il depuis l’hôtel de Matignon, quelques heures après son annonce choc.
Le Premier ministre démissionnaire ne quitte pas ses fonctions pour autant. D’abord, car il doit gérer les affaires courantes. Mais aussi, parce qu’Emmanuel Macron lui a confié une dernière mission : celle de mener, d’ici mercredi soir, d’ultimes négociations pour « définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays ». Une tâche que Sébastien Lecornu a accepté. Mais en cas d’échec, le président de la République a fait savoir qu’il prendra ses responsabilités.
« On est mal représenté »
Selon un sondage Elabe, réalisée pour BFMTV et publié ce lundi 10 octobre, 75% des Français jugent que Sébastien Lecornu a eu raison de quitter le pouvoir. Dans les Yvelines, le constat est le même dans une majorité des cas. « Ça ne me surprend pas venant des hommes politiques de tout bords », reconnait un professeur de science politique sur le parvis de la bibliothèque de l’Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.
Plus loin dans la galerie marchande de Montigny-le-Bretonneux, l’inquiétude monte. « Comment ça va se passer en France ? Qui va gouverner ? », se demande une cliente. « Il faut absolument qu’il y ait un changement rapide, efficace et de fond. Sinon, on ne s’en sortira jamais », propose un autre Yvelinois. Pour une autre habitante de la ville, le constat est clair : « les Français sont mal représentés. »
Suite à la demande d’Emmanuel Macron, le Premier ministre démissionnaire a repris les consultations avec les responsables du « socle commun », ce mardi 7 octobre. Il souhaite également rencontrer les autres forces politiques.