Plus de 2 millions de repas distribués chaque année. 24 000 personnes soutenues dont 2900 enfants de moins de 3 ans. Les chiffres sont édifiants et résument à eux seuls la nécessité de l’engagement des Restos du Coeur dans les Yvelines. Ce vendredi 26 septembre, l’association au niveau national a 40 ans. L’occasion de faire un coup de projecteur sur les activités dans le département.
« On n’est pas prêts de s’arrêter« . La nouvelle présidente de l’antenne yvelinoise, Christine Parmentier, en est bien consciente. L’engagement continue. Lors des distributions alimentaires bien sûr, activité maîtresse des Restos du Coeur depuis 40 ans. Mais pas seulement. L’association diversifie ses activités pour accompagner au mieux les bénéficiaires. « On peut trouver du soutien à la recherche d’emploi, de l’estime de soi à travers des vestiaires ou des ateliers de coiffure, des ateliers de Français, de l’aide et du conseil budgétaire« , précise Christine Parmentier.
« On a commencé en faisant de la distribution alimentaire, 30 ans après, on a vu arriver les enfants de ceux qu’on avait déjà aidé. On s’est dit que ce n’était pas possible de continuer ce cercle vicieux de l’exclusion, il faut absolument travailler sur le volet de l’insertion« , ajoute Antoine Billet, responsable du chantier d’insertion « Le Jardin du Coeur » à Guyancourt.
Le retour à l’emploi
Un jardin qui a vu le jour le 1er avril dernier avec les premiers semis. Aujourd’hui, une quinzaine de personnes y sont employées. Encadrées par des bénévoles, ils plantent fruits et légumes 24 heures par semaine. Une activité qui leur permet de reprendre un rythme. « Se lever le matin, arriver à l’heure, avoir un encadrant, respecter la hiérarchie, etc. Ce sont des notions simples mais qui ont souvent été oubliée dans un parcours de vie souvent très compliqué« , explique Antoine Billet.
Ces salariés peuvent travailler jusqu’à 24 mois dans la structure dans laquelle ils sont accompagnés pour un choix de carrière ou de formation. « Dans 80% des cas, on réussit à trouver quelque chose. Les gens sortent d’ici soit avec un CDI, soit avec une formation de longue durée« , ajoute Antoine Billet. Des gens qu’il qualifie de volontaire, de courageux.
Leur production journalière est destinée aux bénéficiaires. Régulièrement, des camions quittent le jardin direction les centres de distribution. « C’est gratifiant pour moi de savoir que je peux nourrir des gens par rapport à mon travail« , explique Christophe qui fait partie des premiers salariés engagés. Pour Aurore, le plaisir se retrouve dans le plaisir du résultat : « C’est vrai que ça fait quelque chose quand on plante une graine, qu’on la voit pousser, que c’est mangeable, comestible« . Ils produisent 250kg par semaine.
La Petite enfance, un accompagnement récent
Parmi les bénéficiaires de ces fruits et légumes, les tout-petits. Et depuis un an, les Restos du Coeur développent un pôle Petite Enfance. Lors des distributions alimentaires, les enfants peuvent être gardés le temps de récupérer leurs produits. Ce jour-là, aux Clayes-sous-Bois, c’est Nolan, un an, qui joue sous les regards amusés de deux bénévoles. Et quand les parents rejoignent le coin du jeu, la discussion s’engage entre les adultes : sommeil, alimentation, santé.
Des conversations qui peuvent paraître anodines mais au combien importante. « C’est un espace un petit peu confidentiel« , explique Françoise, la responsable du pôle. « On a des mamans qui vivent en foyer avec peu d’espace. On s’assure qu’elles peuvent s’en occuper, qu’elles ont accès à une cuisine et on adapte la distribution de denrées« , ajoute-t-elle.
Les bénévoles accompagnent et orientent mais ne conseillent pas, surtout en matière de santé. « Quand c’est un problème médical, on les oriente vers la PMI ou le médecin de famille. S’il y a un problème avec les aides de la CAF (Caisse d’Allocations familiales) bloquées pour une raison x ou y, on se connecte et on peut essayer de résoudre le problème« . 45 enfants sont accompagnés par l’antenne des Clayes-sous-Bois. A un âge où l’évolution est rapide, ces enfants se voient remettre des vêtements, des objets de puériculture issus de dons.
Ils espéraient n’être là qu’une année. 40 ans plus tard, les Restos du Coeur sont toujours sur le pont. Environ 1400 bénévoles sont mobilisés dans le département. Le slogan, lui, n’a pas changé :
On compte sur vous !
