
À Montigny-le-Bretonneux, la ville mise sur les abeilles pour favoriser la biodiversité. En partenariat avec un apiculteur local, des ruches ont été installées pour sensibiliser à la protection des pollinisateurs et produire du miel local.
Repeupler le territoire en abeilles, une mission locale
À l’heure où les insectes pollinisateurs sont en péril, des communes comme Montigny-le-Bretonneux prennent les devants. Depuis 2015, la ville a implanté des ruches sur le toit de l’Hôtel de Ville, avec l’aide de l’apiculteur Alban Augé, fondateur de Ma ruche à la maison.
« On a passé un contrat avec Alban pour qu’il installe et entretienne les ruches », explique Hervé Lasserre, référent des entreprises et espaces verts de la commune. Le projet s’inscrit dans une démarche environnementale concrète, pour favoriser la pollinisation locale et la production d’un miel 100 % ignymontain.
Une récolte de miel, entre pédagogie et respect des abeilles
Le projet a une dimension pédagogique forte. « On montre aux habitants et aux agents municipaux qu’il est possible de produire son propre miel, sans danger, et dans le respect des abeilles », poursuit Hervé Lasserre.
Lors de la récolte, tout est fait dans le calme et la méthode : on extrait les cadres pleins de miel en restant à l’arrière des ruches — une règle d’or pour ne pas provoquer d’agressivité chez les abeilles. « On ne risque rien si on respecte les consignes », rappelle Hervé.
Après la récolte, direction la miellerie pour l’extraction.
Une production artisanale et locale avec Ma ruche à la maison
Créée en 2011, l’entreprise Ma ruche à la maison accompagne les collectivités, les entreprises et les particuliers dans l’installation de ruches et la formation apicole. « L’idée, c’est de rendre le miel accessible, tout en sensibilisant à la fragilité de notre écosystème », confie Alban Augé.
Le miel récolté à Montigny passe par un processus minutieux :
- désoperculation des cadres (on enlève la fine couche de cire),
- extraction dans une centrifugeuse,
- puis décantation dans des maturateurs pendant plusieurs jours.
Ce miel, local et non transformé, incarne une alternative durable et une reconnexion entre ville et nature.