
Depuis 50 ans, « Thales » créé sur son site de productions à Vélizy-Villacoublay, des tubes électroniques hyperfréquences. Un outil peu connu, qui est pourtant devenu indispensable à notre quotidien.
Sur le site de production de Thales à Vélizy-Villacoublay, qui compte pas moins de 28 000 m2 de surface industrielle, 800 collaborateurs fabriquent chaque jour des tubes électroniques hyperfréquences. « Il s’agit d’un objet complexe, qui va utiliser des principes physiques pour amplifier une onde radio« , explique Antoine Loidreau, directeur du secteur spatial, défense et science chez Thales. « À titre d’exemple, sans ce tube, il serait impossible de passer un appel à l’autre bout du monde ou même de réchauffer un plat dans un micro-onde. »
Ces composants de haute technologie, mesurant parfois plusieurs mètres de long, ont d’autres intérêts. Ils sont notamment utilisés :
- Dans des équipements de Défense (radars militaires, armes à énergie dirigée anti-drone…)
- Pour la Science (fusion nucléaire…)
Gyrotron, kylotron… 50 ans d’expertise à Vélizy-Villacoublay
« Il existe plusieurs types de tubes », explique François Beillevaire, responsable des activités industrielles et de développement chez Thales. Par exemple, les klystrons sont utilisés à des fins militaires, en particulier dans des radars. Puis dans des gammes plus importantes, on retrouve les Gyrotrons. « Ils sont fabriqués pour la fusion nucléaire », explique François Beillevaire.« Les gyrothrons sont chauffés à très haute température, jusqu’à 150 millions de degrés, dans de nouvelles centrales. Cela produit une grande quantité d’énergie, ce qui permettra d’avoir, à terme, l’énergie verte de demain. »
En Europe, Thales est le seul fabricant industriel de Gyrotron, ce qui en fait l’un des leaders du marché. Et alors que cette année, le site de production de Vélizy-Villacoublay fête ces 50 ans, le Vice-président Business Line chez Thales, Charles-Antoine Goffin, rappelle que « le groupe souhaite maintenir son savoir-faire, qui est encore très rare. Thales veut aussi développer ces composants pour des besoins futurs, que ce soit pour les satellites nouvelles générations, que pour les missiles anti-aériens. »