
C’est une initiative unique en France. À la rentrée 2025, des maîtres jardiniers vont être formés au Potager du Roi au sein d’un nouvel établissement : l’École supérieur de jardin. Un projet porté par l’École Nationale Supérieure de Paysage, déjà présent sur le site historique.
C’est en face du Potager du Roi, haut lieu de formation horticole au XIXème siècle, que les futurs étudiants de l’École Supérieure de Jardin vont se former au métier de jardinier. Dès la rentrée de septembre 2025, 15 étudiants vont intégrer cette nouvelle école, unique en France.
Elle sera hébergée par l’École Nationale Supérieure de Paysage pour « redonner ses lettres de noblesses au métier de jardinier ». « Nous cherchons régulièrement à recruter des jardiniers qui soient capables de prendre en charge ce Potager dans toute sa complexité de gestion et de valorisation. Or, nous rencontrons des difficultés pour trouver des candidats », explique Alexandra Bonnet, directrice de l’École Supérieur de Paysage. Car selon elle, il existe un déficit de formations dans ce secteur.
Deux formations longues proposées à Versailles
À la rentrée 2025, l’École Supérieur de Jardin va proposer trois formations longues, toutes accessibles après un Bac +3. À Versailles, deux cursus sont proposés :
- Le diplôme de maître jardinier. Cette formation d’un an s’intéressera aux quatre branches du jardinage : le maraîchage, les arbres fruitiers, les arbres d’ornement et les fleurs.
- La certification professionnelle de Concepteur et Créateur de jardin dans le paysage. Ce cursus de deux ans prévoit un enseignement dédié à la conception de projets de jardin.
L’établissement proposera également des stages courts (1 à 5 jours), ouverts à tous, pour compléter l’offre de formations.
« Il faut reconnaître que les métiers du jardin sont très complexes, car il faut savoir maîtriser un grand nombre de compétences techniques », insiste Alexandra Bonnet.
Pour mettre en pratique toutes ces notions, l’établissement prévoit plusieurs lieux d’apprentissages, comme le château de Versailles, la villa Médicis à Rome, le jardin de Gilles Clément dans la Creuse ou encore le domaine national de Saint-Cloud. « Nous avons prévu de nombreux partenariats pour permettre aux étudiants d’avoir accès à des sites exceptionnels, qui vont parfaire leurs formations« , complète Alexandra Bonnet. Un autre site de l’École Supérieur de Jardin ouvrira simultanément à Marseille, au sein de l’Institut méditerranéen de la ville et des territoires.