
Depuis plusieurs mois, certains commerces Yvelinois acceptent le paiement en Bitcoin. Une démarche rendue possible grâce à Élodie Lué, fondatrice de « SQY Wallet », une entreprise qui accompagne les commerçants du territoire à déployer ce dispositif.
À Maurepas, « ELP Informatique » est le premier commerce à avoir accepté les paiements en Bitcoin. Pour Elsa Grison, gérante de l’enseigne, « c’est une manière de se démarquer de la concurrence et d’être précurseur sur le sujet. » Comme elle, Gaël Changivy, fleuriste à Bois d’Arcy, et Bruno Vérité, cuisiniste à Chartres, ont sauté le pas. « Je vais pouvoir élargir ma clientèle », explique Bruno Vérité. « Ça s’inscrit dans l’air du temps », complète Gaël Changivy.
En France, ce nouveau moyen de paiement se développe de plus en plus ces dernières années. Par exemple à Toulouse, « Tisséo » devient le premier opérateur de transport européen à proposer la solution de paiement en cryptomonnaie. À Paris aussi la méthode se déploie : une vingtaine de commerçants acceptent les Bitcoins.
Dans les grandes enseignes, la tendance fait également son apparition. Depuis novembre 2024, la chaîne de magasins Printemps a franchi le pas en proposant de régler en Bitcoin, Ethereum et stablecoin dans ses magasins, dont la célèbre enseigne du boulevard Haussmann à Paris.
Le Bitcoin, une monnaie qui a la côte
Le Bitcoin (BTC) correspond à la plus célèbre des cryptomonnaies. Contrairement à ce que son indique son nom, il ne s’agit pas d’une monnaie : le Bitcoin n’existe pas sous forme de pièces et de billets. C’est pour cette raison que le terme « cryptoactifs » est plus approprié. « Il s’agit d’une monnaie numérique qui n’est pas régie par une banque ou un état », explique Élodie Lué, fondatrice de « SQY Wallet », à Saint-Quentin-en-Yvelines. « On peut dire qu’elle est ‘décentralisée’. »
Le Bitcoin est très prisé par les technophiles et sert habituellement à régler des transitions en ligne. Selon les dernières estimations, près de 6 millions et demi de Français ont investi dans ce secteur ces dernières années.
Comment fonctionne le paiement en Bitcoin ?
Pour pouvoir payer en cryptomonnaie, le client doit avoir un « Wallet« . « Il s’agit d’un portefeuille numérique qui stocke la cryptomonnaie. « Tout détenteur de Bitcoin doit normalement en avoir un », explique Élodie Lué. « de son côté, le commerçant à une application pour encaisser les paiements en Bitcoin, et pour régler, le client n’a plus qu’à scanner un QR Code. »
Le commerçant a ensuite deux choix : garder les Bitcoins dans sa trésorerie ou se reverser le paiement en euros. Cette seconde alternative permet notamment de protéger le commerce de toute fluctuation du marché de la cryptomonnaie. « Toutes les applications avec lesquelles je travaille proposent cette option », rassure l’entrepreneure.
Pour rappel : en France, comme dans tous les pays de la zone euro, l’euro reste la seule monnaie officielle, conformément à l’article L. 111-1 du Code monétaire et financier. Cela signifie que les commerçants sont tenus d’accepter les paiements en euros. Toutefois, rien ne les empêche d’accepter des devises étrangères, ni même des monnaies virtuelles. « Les commerçants sont donc libres d’accepter ou de refuser les cryptomonnaies », peut-on lire sur le site du ministère de l’Économie et des Finances.