
Construit entre 1559 et 1570 par Raoul Moreau, trésorier du roi Henri II, le château de Thoiry est bien plus qu’une simple demeure seigneuriale. Conçu selon les principes de la géométrie sacrée, il est orienté de manière à aligner le soleil sur son axe central lors des solstices. Une prouesse architecturale qui témoigne de la pensée humaniste et cosmologique de la Renaissance.
« La mobilité sociale est constante… et la géométrie sacrée était très présente dans la conception du château », confie Paul de La Panouse, descendant de la famille qui fit l’acquisition du domaine au XIXe siècle.
Quand Thoiry s’ouvre au public : l’origine d’un zoo pionnier
L’ouverture du parc de Thoiry au public date de 1968. À l’époque, Paul de La Panouse, alors jeune propriétaire du domaine, souhaite répondre à une nécessité : préserver l’intégrité du château et de son environnement naturel tout en trouvant un modèle économique viable.
C’est en observant les comportements des animaux dans les grandes réserves africaines qu’il imagine un zoo en semi-liberté. « Il fallait que les herbivores cohabitent ensemble sur un même territoire, sans être enfermés », explique-t-il. Ce concept inédit pour la France transforme Thoiry en l’un des premiers safaris européens.
Les coulisses du zoo : animaux, expériences et accidents
Créateur de plusieurs parcs zoologiques, Paul de La Panouse a consacré sa vie à la relation entre l’homme et l’animal. Il revient notamment sur un accident avec un éléphant qui l’a marqué personnellement. « Ce jour-là, j’ai vu toute la puissance d’un animal… et la fragilité de notre rapport à eux. L’erreur était de la mienne, voilà. »
Une transmission familiale déjà en marche
L’avenir du domaine semble assuré. Les enfants de Paul de La Panouse sont aujourd’hui investis dans la gestion du parc. « Ce sont mes enfants qui voient le futur. Ils ont leur propre vision, mais gardent les fondations de ce que nous avons bâti. C’est très aimable de leur part de continuer. »