
Rejoindre la France depuis le Cambodge sans avion, en privilégiant les transports locaux comme le train et le bus, c’est le défi qu’a relevé Élodie Braik après une année de service civique à Phnom Penh. Une démarche forte en sens et riche en rencontres, qui souligne l’importance du tourisme durable.
Pourquoi voyager sans avion ? La démarche d’Élodie Braik
Élodie Braik, originaire des Yvelines, ingénieure diplômée de Lyon, a choisi dès la fin de ses études d’adopter une approche de vie plus respectueuse de l’environnement. Après un an de service civique au Cambodge, elle décide de revenir en France en privilégiant les transports bas-carbone.
Ce choix, motivé par la volonté de réduire son impact écologique, répond à un besoin croissant chez de nombreux voyageurs : donner du sens à leur mobilité. « J’avais envie de réduire mon impact », affirme-t-elle simplement, une conviction qui va l’entraîner dans un périple hors du commun à travers l’Asie et l’Europe.
L’itinéraire exceptionnel : 13 000 km en train et en bus
En quittant Phnom Penh, Élodie décide d’explorer lentement les territoires traversés. Elle débute par une traversée complète du Vietnam, du sud au nord, avant de rejoindre la Chine. Là, elle traverse le pays d’est en ouest jusqu’à atteindre les vastes paysages d’Asie centrale.
Son périple en transports locaux la mène ensuite au Kazakhstan, en Ouzbékistan, puis de nouveau au Kazakhstan, avant d’atteindre la Russie. Son trajet continue par la Géorgie puis la Turquie, jusqu’à Istanbul, véritable passerelle entre l’Asie et l’Europe.
Des rencontres humaines grâce au voyage lent
Voyager en transports locaux comme le train ou le bus, c’est découvrir l’authenticité du quotidien. Élodie souligne notamment ses longues nuits en train, moments privilégiés de rencontres interculturelles. Dans ces espaces restreints, les barrières tombent : « Même si les personnes ne savent pas parler anglais, elles vont utiliser une application de traduction pour échanger », raconte-t-elle.
Ces échanges lui permettent non seulement de mieux comprendre les réalités locales, mais aussi d’apprécier des paysages invisibles depuis le hublot d’un avion. Le voyage devient alors une véritable immersion, une expérience humaine avant tout.
Ce que le voyage lent révèle sur notre monde
Le choix d’Élodie révèle un autre visage du voyage : celui d’une mobilité consciente et responsable. En parcourant ces milliers de kilomètres sans avion, elle témoigne d’une réalité concrète du monde, loin des circuits touristiques traditionnels.
Cette approche modifie aussi son rapport à la distance et à l’espace. « On comprend mieux la géographie, les distances entre les pays, et les réalités culturelles locales », souligne-t-elle.
Retour en France : agir concrètement au quotidien
Aujourd’hui rentrée en France, Élodie Braik travaille dans le secteur de la rénovation énergétique des logements, poursuivant ainsi son engagement environnemental au quotidien. Une carrière choisie précisément pour aligner ses convictions à ses actes et contribuer concrètement à un monde plus durable.
Son expérience de voyage a profondément influencé ses choix de vie. Dans un contexte souvent anxiogène sur le climat, elle souligne l’importance de rester cohérent avec ses valeurs pour se sentir utile et agir de manière positive.
Voyager autrement, c’est possible !
À travers son expérience, Élodie Braik démontre que voyager loin tout en étant respectueux de l’environnement est parfaitement réalisable. Un choix porteur de sens, accessible à tous ceux prêts à prendre leur temps et à privilégier les échanges humains et les rencontres authentiques.