Après les inondations, la Maison Triolet-Aragon rouvre ses portes

Publié le 15 mars 2025

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Après les inondations, la Maison Triolet-Aragon rouvre ses portes

Montage : Nathan Desideri / Reportage vidéo et article : Mélanie Poquet

Interview

Le temps leur a paru bien long. Mais après six mois ou presque de séchage et de travaux, la maison Triolet-Aragon a bien rouvert ses portes. Le 1er mars dernier, le site de Saint-Arnoult-en-Yvelines accueillait de nouveau des visiteurs. Le moulin de Villeneuve avait subi les inondations (nuits des 9-10 et 17-18 octobre 2024) qu’a connu le Sud-Yvelines.

Une exposition dès le 15 mars

Si la maison a repris doucement ses activités avec l’ouverture au public le 1er mars, la programmation culturelle redémarre dès le 15 mars avec une nouvelle exposition. Consacrée à Miss. Tic, poète, plasticienne et figure du street art française décédée en mai 2022. « Elle a réalisé un certain nombre de créations qui jouaient avec la poésie de Louis Aragon« , présente Guillaume Roubaud-Qashie, directeur du site culturel.

Son travail coloré reposant sur un subtil mélange de légèreté et de gravité est à découvrir jusqu’au 18 mai prochain dans la salle d’exposition du Moulin de Villeneuve.

Un anniversaire à rattraper

La réouverture de la Maison a une autre saveur. Le 12 octobre 2024, elle aurait dû fêter les 30 ans de son ouverture au public. La météo en a décidé autrement. Mais cet anniversaire, les équipes ne pouvaient pas l’annuler. Il sera célébré le 28 juin. Et encore plus beau que prévu. « Seront présents des plasticiens, il y aura des concerts de Robert Combas et Jef Aérosol mais aussi la compagnie de Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault« , précise Guillaume Roubaud-Qashie.

Des équipes qui ont travaillé d’arrache-pied

Dans la soirée du 9 octobre, la Rémarde déborde. Les équipes accourent avec les pompiers pour sauver ce qui peut l’être. L’eau montera par endroits jusqu’à 1mètre. « D’un point de vue patrimonial, il n’y a pas eu de de dégâts importants. On a concentré les efforts dans l’urgence sur ça. En revanche, le reste…« , se rappelle Guillaume Roubaud-Qashie. Les six mois qui ont suivi, les équipes n’ont pas chômé. Il a d’abord fallu attendre que l’eau parte, puis se battre contre l’humidité. Électricité, maçonnerie, peinture. « Il a fallu évidemment se rapprocher des assurances, se rapprocher des services de l’état, des collectivités, de toutes les entreprises. C’est pas tellement notre métier« . Les dégâts ont été estimés à 200 000€. Mais la Maison Triolet-Aragon a vu un bel élan de solidarité se développer suite à son appel aux dons. Le public. Mais aussi les artistes dont des oeuvres ont été vendues aux enchères le 18 décembre dernier. 45 000€ ont ainsi été récoltés.

La Maison Triolet-Aragon a fermé ce chapitre humide et a maintenant les yeux tournés vers cette fin de saison 2025 et surtout le mois de juin. Histoire de cette fois, souffler ses 30 bougies !

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